
Des scientifiques du sud de la Floride ont mené une étude portant sur la floraison récente des sargasses et sur leurs mouvements dans les caraïbes. Ils ont déterminé que la production récente de cette algue bat tous les records, d’après les images satellites datant des 18 dernières années.
Bien que les sargasses ne menacent pas la vie marine comme la marée rouge, et qu’elles soient moins nocives que les algues bleues, elles peuvent, toutefois, imposer des contraintes aux nageurs et éloigner les touristes.
«Toutes sortes de débris s’emmêlent dans les algues,» dit Steve Kaes, du Palm Beach County Ocean Rescue South District. «Les tentacules d’anémones s’y brisent, de même que des morceaux de méduses, puis il y a des ordures et des débris qui pourraient causer des blessures aux pieds.»
Chuanmin Hu, enseignant en océanographie à l’Université South Florida, dit qu’il est encore trop tôt pour savoir si la Floride et les Caraïbes vont vivre une autre ruée de sargasses en 2019. Le laboratoire d’océanographie optique de la même université prévoit une floraison majeure dans les Caraïbes cette année.
« 2018 a battu les records, sans aucun doute,» dit Hu. “L’été dernier, en juillet, nous avions 9 millions de tonnes métriques d’algues sargasses dans la région que nous étudions. Le record précédent était de la moitié.»
Il existe plusieurs hypothèses sur la cause de cette floraison massive. La poussière phosphoreuse du Sahara qui tombe en traversant l’Atlantique et le ruissellement des eaux contaminées par les engrais chimiques provenant des rivières figurent parmi les théories examinées. À présent, aucune de ces théories n’ont étées prouvées de manière concluante.