Cette semaine, le spécialiste du voyage du journal Globe & Mail a publié un texte de 1000 mots rempli de conseils pour la réservation de voyages dernière minute pour la semaine de relâche. Les mots agent de voyages ou conseiller en voyages étaient introuvables. En fait, aucune interaction humaine n’était recommandée dans la planification d’un bon voyage en famille
Open Jaw a contacté plusieurs membres de l’industrie du voyage canadien (des humains) qui se servent de leurs connaissances, de leur expérience et de leurs contacts afin de trouver les meilleures vacances pour leurs clients, sans avoir recours aux algorithmes.
« Nous pensons que le Globe & Mail a nuit à leur lectorat en omettant les conseillers en voyages en tant que ressource pour les voyages de semaine de relâche de dernière minute, » dit Wendy Paradis, présidente de l’ACTA.
« L’attention personnelle, l’économie en temps et les bons prix qu’offrent les membres ACTA assure une paix d’esprit au client qui est certain que son voyage correspond à ses besoins, à ses intérêts et à son budget. »
Sans oublier l’avantage principal des conseillers en voyages; un service fiable en cas de problème lors du voyage, ce qui n’est pas une force des agences en ligne ou des sites de voyages à rabais.
Zeina Gedeon, PDG de TPI, un des plus gros regroupements d’agents de voyages indépendants, affirme que l’industrie du voyage au détail devrait s’efforcer d’éduquer davantage les clients sur les bénéfices des services qu’ils offrent.
« Je crois qu’un de nos plus gros obstacle en tant qu’agents est que nous valorisons mal le travail que nous effectuons. Si nous étions avocats et que nous chargions les clients à chaque interaction, les clients comprendraient notre valeur. »
« Il faut éduquer les clients sur l’importance de travailler avec un agent de voyage. Nous avons amplement d’exemples de clients qui nous remercient pour l’assurance, les transferts, l’enregistrement anticipé, le départ tardif, la gardienne pour les enfants, etc. En tant qu’agents, nous pouvons être fiers et fixer un prix pour nos services. Si nous valorisons notre travail, les clients feront de même. »
L’ironie d’avoir omis les conseillers en voyages dans l’article du Globe est que les recherches démontrent de plus en plus que les consommateurs retournent vers les conseillers en voyage après avoir fait face aux frustrations, aux complexités et aux limitations de la recherche et de la réservation en ligne. La génération plus jeune et les milléniaux sont les plus grands défenseurs de l’expertise des agents de voyage présentement.
« Ce qui change chez les fournisseurs en ligne, c’est que nous voyons plus de voyages indépendants à l’étranger, surtout chez la génération X et les baby boomers, » dit Karen Salviato, gestionnaire des fournisseurs pour CWT. « Ils sont influencés par le partage social et sont à la recherche d’expérience, et c’est là où les vrais professionnels peuvent gagner du terrain. Cela veut dire investir en éducation et se tenir à jour, mais aussi de choisir une voie et d’en devenir spécialiste, plutôt que généraliste. »