Risque et responsabilité au Sri Lanka

Les voyageurs au Sri Lanka ont raison d’être inquiets après les attaques à la bombe qui se sont produites dans les églises et les hôtels luxueux de la capitale, Colombo, et qui ont causé la mort de plus de 300 personnes et blessé des centaines d’autres.

Les rapports indiquent que les autorités étaient conscientes de menaces à la sécurité, mais que peu d’avertissements ont étés effectués.

Le gouvernement britannique indique maintenant une forte chance que des attaques terroristes se produisent au Sri Lanka. Le Canada et les États-Unis recommandent également le plus haut degré de précaution.

« La situation demeure instable. D’autres attaques pourraient se produire à travers le pays. Les autorités locales ont décrété l’état d’urgence et un couvre-feu pourrait être mis en vigueur à tout moment, » peut-on lire sur le site du gouvernement canadien.

Qu’est-ce que cela signifie pour les conseillers en voyages?

Sam Davies, directeur régional de la sécurité en Australie et Asie pour le fournisseur de sécurité des voyageurs International SOS explique: « Le devoir est différent pour le voyage de loisir et le voyage d’affaires. On perçoit qu’une personne en vacances accepte le risque, tandis que le voyage d’affaires implique que l’employeur expose l’employé au risque, et en devient donc responsable de la mitigation de celui-ci. »

Cela implique que la responsabilité d’identifier le risque et d’assurer sa propre sécurité relève du voyageur de loisir, d’où les ressources gouvernementales.  

Bien que les attaques terroristes soient au centre de l’attention médiatique, M. Davies soulève une dissonance au niveau de la perception du risque: « selon mon expérience, les gens perçoivent le risque tel que présenté aux nouvelles, donc le terrorisme et la guerre sont de grandes inquiétudes. En réalité, 1,25 million de personnes meurent chaque année dans des accidents de la route, et en plus y sont blessées. Les désastres naturels touchent des centaines de milliers de personnes à chaque année, dont les voyageurs d’affaires et de loisir, mais ce risque sérieux est rarement pris en considération par les voyageurs et les organisations, » dit-il.

Les conseillers en voyages n’ont pas la responsabilité légale d’assurer la sécurité de leurs client, mais ils se doivent d’offrir le meilleur à leurs clients. Ce devoir implique, au minimum, de présenter les ressources existantes aux voyageurs afins qu’ils puissent identifier et diminuer le risque auquel ils s’exposent.

Source: Skift

Article précédentWebinaire ACTA – OPC cet après-midi!
Prochain articleNouvelle ère de la formation d’agents
Arianne a eu l'occasion de parcourir l'Europe avec sa famille, avant même d'apprendre à écrire. À ce jour, sa passion du voyage est bien ancrée et la pousse vers l'aventure. Elle termine présentement un diplôme en communication à l'Université de Montréal, ville qu'elle habite depuis une décennie.