Comme quand on prend un café avec une bonne connaissance pour s’échanger les nouvelles et se dire comment on va, Open Jaw Québec a profité du rassemblement des figures les plus exécutives du Groupe Sunwing, à Laval vendredi dernier (15 novembre), à l’occasion du dévoilement du nouveau site du siège social québécois en devenir de Sunwing, pour jaser un peu.
La conversation a mis le cap vers différents interstices qui meublent le quotidien de cette entité de notre industrie qui prouve que l’« intégration verticale » – développée sans relâche d’abord par le fondateur du Groupe, Colin Hunter – semble véritablement être une recette gagnante.
« Quand il y a un problème, c’est NOTRE problème. On peut ainsi réagir rapidement selon notre modèle de service à la clientèle. C’est là un des volets majeurs propres à l’intégration verticale, qui concrètement veut dire être en mesure de prendre en charge les voyageurs des étapes A à Z de leur voyage parce qu’on détient ou on gère à peu près toutes les composantes de leur voyage » a précisé Sam Char, vice-président exécutif du Groupe de Voyage Sunwing.
Monsieur Char nous a aussi rappelé que le succès que connait aujourd’hui le Groupe Sunwing a été rendu possible purement et simplement parce que Colin Hunter a eu l’idée, un jour, d’acheter un avion.
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« Et nous avons continué de faire évoluer le produit aérien dans le cadre de cette notion d’intégration verticale. L’une de nos initiatives est la vente d’excursions terrestres à destination, que notre personnel en vol propose aux voyageurs durant leur vol. Aujourd’hui, ces ventes atteignent un million de dollars… par mois ! Et pourquoi ça marche autant ? Parce que durant un vol, les gens ont le temps, d’y réfléchir et de magasiner leurs excursions » a souligné Mark Williams, président de Sunwing Airlines. « Et si ils changent d’idée, nous les remboursons » a tenu à préciser Monsieur Colin.
Tenez-vous-le pour dit, agents de voyages : vos clients veulent acheter des excursions. Pensez à leur en offrir en agence. Vous pourrez monter de beaux dossiers de vente.
Une stratégie bien calculée
Bien entendu, le sujet du prochain siège social québécois de Sunwing, à Laval, s’est taillé une place durant la rencontre. Une discussion décontractée permet souvent d’en apprendre un peu davantage que ce qui se dit durant une conférence officielle devant médias et dignitaires.
C’est ainsi qu’OJ a pu découvrir les autres motivations derrière le choix de Laval, dont celle-ci : « Nous avons scruté la démographie de Laval et nous avons découvert que 38 % de la population lavalloise provient de l’immigration, donc de plusieurs pays étrangers, a souligné Lyne Chayer, directrice générale Québec pour le groupe. Quand on est un employeur comme Sunwing, qui sait qu’il devra continuer d’engager du nouveau personnel et que ce serait une très bonne idée que ce personnel parle plusieurs langues, cet aspect d’une population vivant à proximité de l’entreprise devient un attrait majeur. »
Et le magasinage des prix dans tout ça ?
Le magasinage des prix étant souvent un sujet de placotage quand on parle voyage, Open Jaw a questionné le panel à sa disposition sur comment évoluait cette habitude bien ancrée chez les Québécois.
« Les Québécois magasinent encore les prix, c’est dans leur nature. Mais ils se rendent compte, depuis un bon moment déjà, que parfois, ça ne vaut plus le coup d’épargner quelques dizaines ou centaines de dollars pour se priver d’un hôtel de qualité de 4 ou 5 étoiles », a précisé Monsieur Char. « Quand tu as une ou deux semaines de vacances par année seulement, et que tu économises ton argent durant une année pour t’offrir des vacances à l’étranger, tu ne veux plus prendre le risque que tes vacances soient pas tout à fait satisfaisantes à cause du prix » de conclure Monsieur Hunter.