L’A220-300 d’Air Canada à l’essai – un avion à la hauteur

Pour moi, le premier indice à l’effet que l’A220-300 d’Air Canada offre véritablement une expérience rehaussée aux passagers, m’est venu lorsque j’ai effectué mon premier voyage… dans l’allée unique de l’avion.

Je n’avais pas besoin, comme il est souvent de coutume, de me déplacer de côté, vous savez à la façon dont marche un crabe, de trainer une jambe derrière moi pour éviter de me cogner sur les coudes et les accoudoirs. C’est parce que ces accoudoirs ont été réduits, offrant ainsi à l’allée une pleine largeur de 20 pouces. Cela fait une grande différence.

Ce luxe de l’espace à bord de l’A220 se fait également sentir aux sièges côté hublot. Au lieu de présenter une courbe, les murs du fuselage de cet appareil sont plus à la verticale, faisant gagner plus d’espace à ces sièges. De plus, dans la classe Économique configurée 3×2, le positionnement des plus grands hublots permet à tous et chacun de pouvoir voir à l’extérieur.

La largeur des sièges de la classe Économique de l’A220 – tous sont de 19 pouces de large – s’avère la plus importante de toute la flotte d’AC. Non seulement ces pouces en extra font-ils toute une différence, mais la silhouette amincie des sièges n’est pas synonyme d’absence de confort.

Raymond Manougian, directeur du marketing du Single-Aisle Family Product pour Airbus Canada

« Cet appareil présente de très nombreux petits détails différents et nouveautés qui viennent tous améliorer la qualité de l’expérience pour le passager », a déclaré Raymond Manougian à Open Jaw au cours d’une conversation durant le vol. Qui est M. Manougian? Il est le directeur du marketing du Single-Aisle Family Product pour Airbus Canada.

M. Manougian s’est régalé du vol inaugural de l’A220-300 d’Air Canada en compagnie de sa collègue Annabelle Duschesne, qui est responsable des Relations avec les médias & Communication du Produit A220. Pendant de nombreuses années, tous deux étaient à l’emploi de  Bombardier – le concepteur d’origine de cet appareil – alors ce vol fut un moment de grande fierté pour eux.

« Les opportunités de travailler sur la création d’un tout nouveau design d’avion ne se présentent qu’aux 20 ou 25 ans. Et Bombardier, et maintenant Airbus, ont conçu un appareil qui plait à tout le monde  – pilotes, équipages, passagers. Même le département des finances de la compagnie aérienne parce que cet appareil sera rentable » a ajouté M. Manougian.

Mme Duschesne et M. Manougian soulignent que l’intégration avec Airbus fut « harmonieuse » suite à l’acquisition de ce qui était précédemment l’appareil CSeries de Bombardier.

« Tous ont fait preuve de respect mutuel et de culture commune. Et aujourd’hui, la gestion de tout ça repose sur un véritable mariage de vétérans de Bombardier et d’exécutifs d’Airbus provenant de Toulouse. L’amour que porte Airbus pour cet appareil a rendu cette intégration très agréable » a précisé M. Manougian.

Doté de 12 sièges en classe Affaires et de 125 sièges en classe Économique, l’A220-300 d’Air Canada jouera un rôle majeur dans la capacité d’Air Canada d’élargir ses affaires dans les marchés secondaires, d’être un joueur important pour les grandes plateformes aériennes et d’offrir une alternative efficace durant les heures creuses sur les routes de grand trafic aérien. Il y a 45 de cet appareil en commande, avec une option pour 30 additionnels.

Deux autres choses ont été notables à propos de cette toute première expérience à bord de l’A220-300. Les écrans Panasonic de 12 pouces, installés au dos des sièges, offrent de grandes images, une navigation facile et une foule d’options de divertissement. La carte interactive du vol en cours est hautement détaillée et j’ai remarqué que plusieurs passagers l’ont consultée.

L’autre point majeur qui le différencie est le faible bruit à bord. Après avoir atterri à une heure tardive à Calgary en raison d’un retard causé par le déglaçage des ailes à YUL, j’ai dû courir à travers YYC pour attraper mon vol à bord  du Boeing 777 d’AC qui devait me ramener à la maison à Toronto. J’ai réussi de justesse, et vite nous sommes partis.

Je ne l’aurais peut-être pas remarqué mais c’est en voyageant à bord du 777 que j’ai remarqué le faible bruit de l’A220. L’espace aussi a été un facteur déterminant en regard des sièges et du confort offert aux passagers.

Ligne du bas: Air Canada et les autres transporteurs qui ont acheté ce grand témoin de l’ingénierie et l’ingéniosité canadiennes feront beaucoup de passagers heureux.

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Bruce observe et analyse l’industrie du voyage international depuis plus de 25 ans. Dès le petit matin, Bruce prépare toutes les nouvelles et l’information du jour pour les agents de voyage du Canada. Ensuite, il se recouche.