(L’Eco Touristique) Alors que l’industrie hôtelière fait de plus en plus la chasse aux pailles, bouteilles et autres « touillettes », Accor annonce la suppression de tout le plastique à usage unique dans ses hôtels, d’ici 2022.
Discret, en matière de développement durable, le groupe Accor ? Le sujet fait pourtant bel et bien partie des préoccupations depuis de longues années : dès 1994, le groupe créait une direction de l’Environnement. “Si nous n’en parlons pas tant que ça, c’est peut-être parce que pour nous, le développement durable fait partie intégrante de notre culture et de la façon dont nous menons nos activités”, explique Chris Cahill, directeur général adjoint en charge des opérations hôtelières du groupe Accor. 2020 semble en tout cas devoir marquer un tournant dans les engagements du groupe, qui annonce la suppression de tout le plastique à usage unique dans ses hôtels, d’ici deux ans. Accor rejoint par la même occasion le Global Tourism Plastics Initiative mené par l’ONU et l’OMT, en collaboration avec la fondation Ellen MacArthur. « La pollution plastique est l’un des principaux défis environnementaux de notre temps, et le tourisme a un rôle important à jouer pour y remédier », commente Ligia Noronha, directrice de la division économie du Programme des Nations unies pour l’environnement. « Grâce à l’Initiative mondiale de lutte contre le plastique dans le tourisme, les entreprises et les destinations touristiques bénéficient d’un accompagnement pour innover, éliminer les plastiques et partager la manière dont elles utilisent ce matériau, afin de promouvoir une économie circulaire et de réduire, dans le monde entier, la pollution par le plastique. »
D’autres acteurs du tourisme s’inscrivent en effet dans cette démarche « zéro plastique à usage unique ». C’est le cas de certaines compagnies aériennes, d’opérateurs de croisières, comme MSC, ou encore de certaines destinations, à l’instar des Bahamas, qui a instauré la politique du zéro plastique depuis le 1er janvier. Rappelons aussi que le plastique à usage unique se trouve dans le collimateur de Bruxelles, qui interdit déjà la vente de certains produits à usage unique. La France planche aussi sur le sujet, via le projet de loi La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. (Lire l’article)