ACTA : « 24 000 agents risquent le chômage et la faillite »

L’ACTA se dit déçue d’apprendre que le gouvernement fédéral a réitéré sa position à l’effet que les Canadiens devraient éviter tout voyage non essentiel.

Par conséquent, l’association annonce qu’elle continuera d’exercer de fortes pressions sur le gouvernement afin de prolonger les programmes de soutien fédéraux pour les entreprises et assouplir les recommandations et les restrictions associées au voyage.

24 000 agents risquent le chômage

« La nouvelle d’aujourd’hui est certes un pas vers l’avant apprécié de la part de l’industrie du voyage canadienne, a affirmé Wendy Paradis, présidente de l’ACTA, mais malheureusement, les recommandations continues et les restrictions à l’égard des voyages non essentiels offrent peu d’espoir de reprise cet été.

« Les programmes de soutien fédéraux s’amenuisant à compter de juillet, y compris la SSUC, la SUCL et la PCRE. Cela signifie que les 24 000 agents de voyages du Canada risqueront le chômage et la faillite. »

Un pas en avant, mais rien pour relancer les réservations

L’ACTA souligne que bien que l’annonce d’hier, à propos des mesures de quarantaine assouplies pour les voyageurs vaccinés admissibles qui retournent au Canada, soit bien accueillie, celle-ci ne relancera pas les réservations des agences de voyages au cours de l’été.

L’ACTA continue de demander un plan clair et fondé sur la science qui définit une voie à suivre pour un assouplissement des recommandations et des restrictions associées au voyage en fonction de la vaccination et du nombre de cas.

Baisse de revenu supérieure à 95 %

L’association réitère que les programmes de soutien fédéraux ont été essentiels aux agences, agents de voyage et agents de voyage indépendants, « la majorité étant confrontés à une baisse de revenu supérieure à 95 % par rapport à 2019. Plus de 800 agences de voyage avec pignon sur rue ont fermé leurs portes depuis le début de la pandémie et les entreprises de voyage ont licencié ou congédié 63 % de leur personnel et ce, malgré les programmes de soutien fédéraux » soulève l’ACTA.

Elle ajoute que les réductions planifiées aux programmes de soutien fédéraux signifient que la plupart des entreprises de voyages connaîtront des pertes mensuelles continues même avec les augmentations potentielles de la demande pour des voyages. « Pendant ce temps, les agences continuent de gérer les remboursements imposés par le gouvernement et les crédits de voyage futur et ce, sans revenu. »

« Les agences de voyage opèrent à perte depuis le début de la pandémie, ajoute Mme Paradis. Sans un soutien fédéral complet et continu au moins pour l’été, de nombreuses agences devront fermer leurs portes. Les entreprises ne peuvent survivre à des pertes mensuelles pour une durée aussi longue. »

« D’ici à ce que les restrictions de voyage soient levées et que les frontières soient totalement ouvertes, les agences de voyages, les agents de voyages et toute l’industrie du voyage canadienne exigent un soutien financier continu et renforcé », a conclu Wendy Paradis.

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.