France air & terre : défis et état actuel de l’offre des vols et transports ferroviaires

Dossier spécial. Maintenant que la France accorde des codes vert aux pays étrangers, les transporteurs aériens et ferroviaires suivent-ils le rythme de la reprise du tourisme ? OJQ en a discuté avec Atout France.

Open Jaw Québec : La réouverture des frontières de la France est-elle soutenue par une offre dynamique des transporteurs aériens ?

Mélanie Paul-Hus, directrice d’Atout France pour le Canada à Montréal : Chaque transporteur aérien vit ses réalités propres à son fonctionnement. Le transporteur national français a pour sa part continué d’opérer durant la pandémie. Donc il est prêt à repartir plus rapidement. C’est tout un système qui a été appuyé et qui fait partie du plan de relance. Le bouton « marche » est parti plus vite.

En ce qui concerne les transporteurs canadiens, le frein est quand même le fait que le Canada rouvre très lentement ses frontières. Il commence à peine à en parler.

Pour le moment, on ne sait pas encore à quel moment les touristes européens seront les bienvenus au Canada sans les restrictions. Ce sont des freins importants. Et la campagne de vaccination au Canada, si elle suit son rythme, elle n’est pas aussi rapide que celle de nos voisins américains.

La situation est étrange : oui le Canada est vert sur la liste de la France, oui les transporteurs offrent à nouveau des vols à partir de la fin juillet – Air Transat et Air Canada notamment – mais tout ça est un peu en décalé par rapport à l’été.

Quand tous les services seront en place, la saison normale des vacances va se terminer. Ce ne sera donc pas encore un été comme les autres. Aussi, à part Lyon, aucune autre ville de province en France va bénéficier de vols directs du Québec cette saison.

Cela dit on comprend la réalité actuelle : les transporteurs doivent reformer leurs pilotes, remettre en service leurs appareils, etc. et tout ça prend du temps.

L’offre ferroviaire

OJQ : Les transporteurs ferroviaires sont-ils en mode reprise ?

MPH : Absolument. Ils connaissent même une assez forte demande. Car les Français voyagent déjà beaucoup en France. Donc les trains avaient intérêt à reprendre du service. Des nouveautés ont fait leur apparition, comme des trains de nuit.

Les trains sont populaires aussi parce qu’il y a moins de vols entre Paris et les différentes villes françaises. La réduction de la cadence des vols intra-France a fait du train une mobilité clé. D’ailleurs ici au Canada, il est de plus en plus possible d’acheter un billet d’avion incluant un trajet en train pour aller rejoindre une ville de province. C’était fait avant la pandémie mais ce n’était pas aussi courant que maintenant.

Comme Air Transat et Air Canada n’ont pas pu redémarrer tous leurs vols vers la province, et bien ils proposent à la place un billet de train. Exemple, de Charles de Gaulle, ils proposent de rejoindre Marseille, Bordeaux ou Nantes en TGV. C’est une manière différente de voyager, et c’est une alternative qui fonctionne.

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.