Comment les douaniers abordent-ils dorénavant les voyageurs? À quel point les différentes zones aéroportuaires se sont-elles transformées? Un retard de vol peut-il mettre en péril la validité d’un test de dépistage devant être effectué moins de 72 heures avant le retour au Canada?
Open Jaw Québec revient tout juste de Suisse et vous propose ici un résumé du parcours aéroportuaire et douanier en temps de pandémie.
À l’aller
Aéroport international Trudeau de Montréal
Sans surprise, le port d’un couvre-visage est obligatoire pour toute personne qui entre et circule dans l’aéroport (un couvre-visage sans soupape d’expiration est spécifié obligatoire durant l’enregistrement en personne et à bord de l’avion). Dans les zones d’attente, des sièges ont été désignés non accessibles pour mieux assurer une distance physique entre les usagers.
Durant l’enregistrement effectué à une borne du terminal des départs de l’aéroport Trudeau, de nouvelles questions ont fait leur apparition. On questionne dorénavant le voyageur s’il a ou non des symptômes reliés à la Covid. On l’avise également que sa température sera prise, mais cela ne s’est pas produit durant le parcours vécu par OJQ.
À noter que, comme le voyageur est sur le point de quitter l’aéroport vers une destination autre, ce n’est pas ici qu’on le questionne sur son statut vaccinal.
Puis, c’est au passage de la sécurité que le choc visuel se produit. Tout ce secteur et le personnel qui y travaille évoluent dorénavant dans une méga bulle de plexiglas!
Quant aux magasins et points de service qui sont aménagés ici et là dans l’aéroport, on remarque le retrait des présentoirs mobiles de marchandise qui étaient jadis installés au centre dans les allées – laissant ainsi plus de place pour la circulation de la clientèle.
Aéroport international Pearson de Toronto
Voyageant sur les ailes d’Air Canada sur l’itinéraire Montréal-Toronto-Zurich, Open Jaw Québec a effectué un séjour de deux heures au Salon Feuille d’Érable du transporteur, à l’aéroport de Toronto.
Ici, l’adaptation à la pandémie se résume à l’ajout de panneaux de plexiglas aux différents endroits de service. Terminé le buffet libre-service. Des membres du personnel sont en poste pour prendre les commandes et enfouir les victuailles demandées dans un sac de type sac-cadeau.
Codes QR
S’inscrivant dans la tendance de l’usage tout azimut des technologies, l’apparition des codes QR (à scanner à partir de son téléphone intelligent) avait commencé avant la pandémie.
Voyager à nouveau permet de constater que leur présence s’est largement accrue, s’expliquant entre autres par cet objectif d’éliminer le plus possible la manipulation d’objets et documents dont les menus – pour réduire la transmission du virus.
Dans toutes les zones du Salon Feuille d’Érable (et de l’aéroport tout entier), le voyageur est donc invité à scanner un code QR pour accéder notamment à un menu plus détaillé de snacks. Le voyageur qui ne détient pas de téléphone intelligent peut toujours demander un menu papier. On l’invite sinon à se déplacer pour aller consulter l’affichage du menu en question.
Arrivée à l’aéroport de Zurich
À l’arrivée à Zurich, peut-être est-ce le fait que nous voyagions en groupe escorté par des représentants de Suisse Tourisme, toujours est-il que les douaniers suisses n’ont pas réclamé la preuve d’une inscription qui devait être faite, par tous les voyageurs, avant l’arrivée en Suisse, sur le site de l’Office fédéral de la santé publique de Suisse et dont les questions portaient sur le statut vaccinal du voyageur.
Notons que si les douaniers suisses n’ont pas réclamé ce document – cette fois-ci, il est prudent de retenir que cette procédure est obligatoire.
Au retour
Pour le voyage de retour au Canada, vous le savez, chaque voyageur doit pouvoir présenter une attestation de résultat négatif à un test PCR, effectué par un laboratoire autorisé à l’intérieur d’un délai de 72 heures avant le vol de retour.
Avant de prendre rendez-vous avec une pharmacie ou une clinique de dépistage de la Covid – qu’elle soit à l’aéroport, dans un hôpital ou ailleurs, le détail hyper important auquel il faut porter toute son attention est le délai requis pour l’obtention du résultat du test.
Par exemple, à Zurich, les pharmacies livrent les résultats 24 heures après que le test ait été effectué. Si votre client ne dispose pas de 24 heures devant lui entre le moment de faire le test et le moment de son enregistrement au vol de retour, il devra trouver une autre solution (car le résultat est nécessaire pour s’enregistrer pour le vol).
Si votre client ne dispose pas d’un délai acceptable pour faire son test et obtenir son résultat, la solution sera les cliniques de dépistage qui ont fait leur apparition dans les aéroports.
À l’aéroport de Zurich, la clinique de dépistage (de type installation temporaire) livre le résultat en 5 heures (149 francs suisses). Moyennant des frais additionnels, le voyageur peut demander un résultat en 2 heures ($$), ou même en 30 minutes ($$$).
ArriveCAN
Vous le savez aussi sans doute, votre client doit s’enregistrer sur le site ArriveCAN (gouvernement canadien) et télécharger le document officiel certifiant le résultat « négatif » de dépistage à la Covid – un résultat positif ne permet pas de rentrer au Canada sur le champ.
La technologie étant ce qu’elle est – avec ses petits problèmes qui peuvent survenir à tout moment, dont panne d’une plateforme, panne de son propre téléphone intelligent, etc. – il est fortement suggéré d’avoir sur soi des copies papier du résultat négatif au test PCR – comme de tous les autres documents requis d’ailleurs. Comme ce test arrive durant le voyage de votre client, ce dernier peut demander à la réception de son hôtel d’imprimer le document, ce qui s’avère la chose la plus simple à faire.
Enregistrement à l’aéroport
Pour les besoins de ce reportage, Open Jaw Québec a testé l’enregistrement directement au comptoir d’Air Canada, à l’aéroport de Zurich. La préposée a demandé le passeport bien sûr, la preuve du résultat négatif au test PCR et la preuve officielle des autorités canadiennes attestant le statut vaccinal du voyageur canadien.
Les voyageurs prouvant qu’ils sont double-vaccinés se voient apposer une pastille rouge sur la couverture arrière de leur passeport. Cette pastille rouge désigne donc « entièrement vacciné ».
Retard de vol : et si on dépasse le délai maximal de 72 heures?
Expliquant que des vérifications de sécurité devaient être effectuées, Air Canada a accusé un retard de trois heures pour le vol Zurich-Toronto.
« Et si le retard de vol avait pour conséquence d’ajouter des heures au point tel de dépasser le délai maximal requis de 72 heures pour le test de dépistage, qu’arrive-t-il? » a questionné Open Jaw Québec auprès de la préposée à l’enregistrement d’Air Canada. « Si le délai maximal de 72 heures est respecté par rapport à l’heure de départ initiale du vol, il n’y a pas de conséquence » a répondu la préposée.
À l’arrivée au Canada
Au passage des douanes, à l’aéroport Toronto Pearson, les bornes de déclaration ont questionné le respect des exemptions bien sûr mais aussi la présence de symptômes ou non chez le voyageur. L’entretien avec le douanier canadien qui suit s’est révélé modifié.
Les douaniers ont pour nouvelles tâches de demander la preuve de résultat négatif au test PCR (effectué dans le pays de provenance du voyageur) et le document officiel prouvant le statut vaccinal du voyageur.
Le voyageur qui présente les deux documents se voit apposer une pastille verte avec mention « PHAC » sur la couverture avant de son passeport. Cette pastille autocollante, en étant apposée sur le passeport, désigne que le détenteur du passeport n’a pas besoin d’un contrôle additionnel durant le parcours restant jusqu’à l’embarquement pour son prochain vol, ou sa sortie de l’aéroport.
Pour les voyageurs qui ne sont pas entièrement vaccinés, si leur entrée au Canada ne leur ait pas refusée (en autant qu’ils présentent un résultat négatif de dépistage dans un délai de 72 heures), ceux-ci devront se soumettre à un test de dépistage rapide sur place, à l’aéroport.
Photos: Isabelle Chagnon