Après 19 longs mois, la frontière terrestre des États-Unis avec le Canada devrait rouvrir le 8 novembre aux voyageurs entièrement vaccinés.
Lorsque les autorités américaines ont publié l’information la semaine dernière, elles ont également révélé que les visiteurs entièrement vaccinés arrivant par voie terrestre ne seront pas tenus de fournir un test COVID négatif.
Or, cela contraste avec la réglementation sur l’entrée à la frontière canadienne, qui, elle, exige que tous les voyageurs arrivant – par voie terrestre, aérienne ou par bateau – présentent un test PCR négatif réalisé jusqu’à 72 heures avant l’arrivée.
Comme Open Jaw l’a rapporté la semaine dernière, les États et les communautés frontalières, qui ont désespérément besoin de visites transfrontalières, de réunification familiale et de magasinage à l’heure des Fêtes, sont catégoriques sur le fait que les exigences du Canada en matière de tests constituent un obstacle au retour au voyage.
Brian Higgins, membre du Congrès de New York, s’est adressé aux médias au nom d’un groupe de politiciens américains qui écrivent aux dirigeants canadiens pour obtenir l’annulation du mandat de dépistage.
« Les tests sont redondants (à la preuve d’une vaccination complète) », a-t-il déclaré. « Cela amènera beaucoup de Canadiens à hésiter à venir aux États-Unis […] Il y a un coût associé à cela. C’est aussi une étape administrative supplémentaire qui, à mon avis, n’est pas nécessaire. »
Au cours de la fin de semaine, le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, s’est entretenu avec CBC et a souligné que les États-Unis exigent toujours des tests négatifs pour les arrivées aériennes « exactement comme le Canada », ce qui implique qu’il y avait une certaine cohérence entre les règlements des deux pays.
Mais cela en dépit du fait que les États-Unis n’exigent que des tests antigéniques, pas des tests PCR pour les voyageurs aériens – et n’exigeront aucun test pour les arrivées terrestres.
Blair a confirmé que les tests PCR négatifs pour entrer au Canada par n’importe quel mode de transport étaient là pour rester – pour l’instant.
« À l’heure actuelle, c’est une protection très efficace pour les Canadiens », a-t-il déclaré, ajoutant que pas plus tard que vendredi, l’Agence de la santé publique du Canada a affirmé que les tests négatifs avant l’arrivée étaient toujours importants « pour le moment ».
De plus, il a précisé qu’Ottawa n’a pas l’intention de réduire l’exigence de test d’un test PCR (moléculaire) moins accessible, plus coûteux et plus long, à des tests antigéniques plus simples, plus rapides et moins chers – ceux requis pour les arrivées aériennes américaines.
« Un test PCR négatif s’est avéré être l’une des protections les plus efficaces » à la frontière pour s’assurer que de nouveaux cas n’arrivent pas par les frontières du Canada, a-t-il déclaré à CBC.
Blair a ajouté que la politique de dépistage par PCR avant l’arrivée, comme toutes les politiques COVID, était ouverte à l’examen et à la mise à jour à mesure que les circonstances évoluent.
Par ailleurs, il a été mentionné la semaine dernière que les Canadiens effectuant de courts voyages en voiture aux États-Unis pourraient potentiellement se faire tester au Canada avant leur départ pour les États-Unis, car le Canada accepte les tests PCR négatifs qui sont effectués jusqu’à 72 heures à l’avance. Il peut être plus facile et moins coûteux d’être testé au Canada que de se procurer un test PCR une fois aux États-Unis.
Lynn Elmhirst, Open Jaw