Jeudi matin, le premier ministre Justin Trudeau et la vice-première ministre Chrystia Freeland ont répondu aux questions des médias sur deux sujets clés essentiels à l’industrie canadienne du voyage : l’avenir des programmes d’aide en cas de pandémie et un « passeport vaccinal » international contre la COVID-19.
Passeports vaccinaux : à délivrer par les provinces
Quelques mois après qu’Ottawa ait indiqué pour la première fois qu’il travaillait en collaboration avec les provinces à l’élaboration d’un passeport vaccinal pour les Canadiens à l’étranger, il semble maintenant que ces passeports vaccinaux seront délivrés par les provinces ou les territoires, et non directement par le gouvernement fédéral – du moins pour l’instant.
Dans un communiqué de presse publié juste avant la conférence de jeudi, le gouvernement fédéral a annoncé que les passeports vaccinaux ont été conçus pour permettre à d’autres pays et fournisseurs de services de transport de reconnaître le passeport de vaccins comme un « document canadien de confiance » « indépendamment de la province ou du territoire qui l’a délivré ».
Ils sont « conçus avec un look commun » qui est conforme à la norme SMART Health Card, qui est « utilisée et reconnue par de nombreuses destinations de voyage de premier plan pour les voyageurs canadiens ».
Au cours de la conférence de presse, le premier ministre a rappelé que certaines provinces ont déjà été de l’avant avec les passeports vaccinaux, mais qu’elles finiront toutes par passer à un format normalisé.
Cette nouvelle soulève la possibilité – déjà rapportée par Open Jaw ces derniers jours – que les Canadiens de certaines provinces aient accès aux passeports vaccinaux plus tôt que d’autres.
Lors d’une entrevue avec les médias la fin de semaine dernière, le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, a abordé la nécessité pour Ottawa de coordonner avec toutes les provinces et tous les territoires, puisque ce sont ces administrations, et non Ottawa, qui stockent et conservent les données de santé sécurisées des Canadiens. À ce moment, Blair avait seulement dit que le gouvernement fédéral « espérait avoir un déploiement coordonné » pour tous les Canadiens simultanément.
Le communiqué du gouvernement fédéral de jeudi a poursuivi en affirmant qu’Ottawa « invite activement les partenaires internationaux à rechercher la reconnaissance et l’acceptation de la preuve canadienne de vaccination contre la COVID-19 à l’étranger », même si elle peut être délivrée par la province.
Vaccins mixtes
De plus, le communiqué de presse du gouvernement fédéral aborde la question des vaccins mixtes auxquels font face de nombreux Canadiens.
« À compter du 8 novembre 2021, les Canadiens vaccinés avec toute combinaison de 2 doses d’un vaccin contre la COVID-19 autorisé par les organismes de réglementation américains ou l’Organisation mondiale de la Santé seront considérés comme entièrement vaccinés et capables d’entrer aux États-Unis », indique le communiqué.
De plus, « le gouvernement du Canada invite activement d’autres pays et partenaires internationaux » à faire de même, bien que l’acceptation complète des vaccins mixtes soit encore une mosaïque, et non une norme et que les voyageurs devront tout de même vérifier les exigences en matière de vaccination pour toute destination de voyage.
Vie privée
Pour les Canadiens préoccupés par les questions de protection de la vie privée liées aux renseignements sur les passeports vaccinaux, Ottawa assure aux Canadiens que « les seuls renseignements médicaux présentés sont les antécédents de vaccination d’une personne contre la COVID-19. La preuve, y compris le code QR, ne contient aucune information médicale ou d’identité supplémentaire.
Les informations sur la preuve de vaccination sont limitées à :
- Nom complet et date de naissance
- Les faits historiques de vaccination COVID-19 du titulaire, y compris
- le nombre de doses
- le(s) type(s) de vaccin, le(s) nom(s) du produit et le(s) numéro(s) de lot
- les dates auxquelles ils ont reçu leurs vaccins
- un code QR qui inclut les antécédents de vaccination et peut inclure des informations supplémentaires sur les vaccins COVID-19 reçus
Mise à jour de l’application ArriveCAN
Parallèlement au déploiement des « passeports vaccinaux », le gouvernement fédéral indique que l’application ArriveCan a été mise à jour pour permettre aux agents frontaliers de « vérifier numériquement l’authenticité de la nouvelle preuve canadienne de vaccination contre la COVID-19 ».
Il est conseillé aux voyageurs de mettre à jour leur application ArriveCAN pour s’assurer que leur passeport numérique de vaccination fonctionne avec l’application.
Cependant, le communiqué ajoute que si les voyageurs n’ont pas cette nouvelle preuve, ils peuvent continuer à télécharger d’autres preuves de vaccination dans ArriveCAN comme ils le font déjà – par exemple, avec des photos de leurs certificats de vaccination.
Passeports vaccinaux pour les enfants
Les passeports vaccinaux s’appliqueront également aux enfants.
À compter du 30 octobre, « tous les voyageurs âgés de 12 ans et plus au départ des aéroports canadiens, ainsi que les voyageurs à bord des trains VIA Rail et Rocky Mountaineer, devront être complètement vaccinés pour pouvoir voyager ».
Comme ce n’est plus qu’à quelques jours, le gouvernement offre une période de transition permettant aux enfants de présenter un « test moléculaire valide dans les 72 heures avant le voyage comme alternative à la preuve d’une vaccination complète ».
En même temps, Ottawa souligne que la vaccination ne peut plus être retardée par quiconque espère voyager à l’échelle transfrontalière ou dans un moyen de transport réglementé par le gouvernement fédéral : « Si les voyageurs n’ont pas déjà commencé le processus de vaccination, ou ne commencent pas bientôt, ils risquent de ne pas être admissibles au voyage à compter du 30 novembre 2021. »
De plus amples renseignements sont disponibles sur le lien suivant sur l’embarquement des vols à destination et à l’intérieur du Canada.
Lynn Elmhirst, Open Jaw
