Édition spéciale. « Les voyageurs pourraient se retrouver coincés à l’étranger dans des conditions difficiles. »
C’est sur toutes les lèvres depuis hier : à deux semaines de Noël, Ottawa vient de faire tomber une autre guillotine sur notre industrie en déconseillant à nouveau les voyages non essentiels à l’étranger.
Car on sait ce qu’une telle annonce veut dire, sur le terrain, dans notre industrie : doute des consommateurs, panique, perte de confiance, peur, annulations, casse-têtes pour les conseillers et fournisseurs.
« C’est une mesure qui peut paraitre draconienne car on sait que les Canadiens viennent de passer beaucoup de temps en confinement. Mais retenez que si ce message est draconien, c’est parce qu’on s’inquiète du sort des Canadiens à l’étranger. »
Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, s’est adressé aux médias hier pour expliquer la décision d’Ottawa.
« Une fois qu’un Canadien quitte le pays, il se retrouve loin. Et il y a peu de choses que le gouvernement canadien peut faire pour aider. Et si une personne se trouve coincée en raison d’une nouvelle mesure sanitaire, dans un pays visité, ou d’une annulation de vols ou de correspondances aériennes qui ne fonctionnent plus, ou même pire si cette personne tombe malade et doit donc chercher de l’aide dans ce pays étranger, et bien ça, ce n’est pas évident surtout en temps de crise. C’est à cette personne qu’on pense aujourd’hui. »
Rappelons que le gouvernement fédéral conseille à tous les citoyens d’éviter tout voyage non essentiel à l’étranger et ce, pour au moins les quatre prochaines semaines.
Double vacciné, et alors?
Quand on écoute attentivement le plaidoyer du ministre Duclos, qui au travers les justifications de la déclaration aborde la troisième dose de vaccin et surtout le délai pour l’administrer – on évoque que 6 mois entre la 2ème et la 3ème, c’est peut-être trop – on nous amène finalement à douter que les mini doses du virus que les deux seringues nous ont injectées dans le bras sont peut-être rendues complètement inoffensives depuis plus longtemps qu’on le croit.
Désolé pour l’industrie du voyage, mais….
À la question d’une journaliste « que dites-vous aux Canadiens qui ont déjà acheté des billets d’avion pour les Fêtes? Doivent-ils annuler? Et que dites-vous à l’industrie? », le ministre a répondu :
« On sait que c’est difficile pour tout le monde, y compris pour les compagnies aériennes et les agences de voyage. Mais la propagation fulgurante du variant Omicron à l’échelle internationale nous fait craindre le pire. »
Ottawa veut rassurer l’industrie du voyage
La ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, a reconnu que cette recommandation aura un impact sur les entreprises de voyage. Elle a assuré que 4,5 milliards de dollars ont été alloués pour prolonger les programmes d’aide financière aux entreprises et commerces touchés par les restrictions sanitaires sur les voyages.