« Tout cela risque de nuire à Transat. Je ne crois pas que cette annonce signe la fin de Transat. Mais il sera tout de même très intéressant de voir comment l’entreprise réagira. Elle devra faire quelque chose. »
C’est sur ces mots que le responsable du programme d’aviation de l’Université McGill, John Gradek, a confié hier au Journal de Montréal son point de vue sur la transaction d’achat annoncée entre Sunwing et WestJet.
L’acquisition de Sunwing par WestJet est sujette aux approbations réglementaires du Bureau de la concurrence, mais déjà, les réactions sortent de partout.
« Le portrait de l’industrie vient de changer soudainement. Si les jeux étaient déjà serrés avant cette annonce, disons qu’ils le seront dorénavant encore plus » a souligné Mehran Ebrahimi, professeur de l’UQAM, également au Journal de Montréal.
« Transat doit faire un tour d’horizon de ses activités pour savoir ce qu’elle veut faire. Il y a eu quelques ajustements, mais l’entreprise devra se pencher longuement sur son modèle. Ça sera intéressant à suivre » a confié pour sa part Robert Kokonis, président de la société de conseil AirTrav, à La Presse.
Transat émet de gros doutes
Le Journal de Montréal rapporte également que le vice-président RH et Affaires Publiques de Transat, Christophe Hennebelle, « a émis des doutes quant à la possibilité que le consommateur sorte gagnant d’une telle fusion. »
On rapporte que Monsieur Hennebelle croit que dans certains pays comme le Mexique, cette fusion « va clairement réduire la concurrence ». Il aurait soulevé que « le nouveau groupe y occuperait une position si dominante que les voyageurs risqueraient de s’en trouver perdants sur le plan des prix. »