« Un gouvernement a le devoir de maintien de la stabilité dans son pays. Alors pour y arriver, nous avons misé sur l’ouverture. C’est pour ça que nous avons ouvert nos frontières au tourisme très tôt en 2021. »
« Durant la pandémie, la République dominicaine a décidé de voir le verre à moitié plein. Et non à moitié vide. Nous avons rapidement rouvert notre pays au tourisme, en le faisant de façon responsable. Car beaucoup de gens chez nous vivent du tourisme.
« Nous avons pris des décisions selon les circonstances du moment. Nous étions convaincus que c’était la seule option. »
Ce sont là les premières lignes de l’exposé présenté par le ministre du Tourisme de la République dominicaine, David Collado, vendredi 29 avril dernier à Montréal, devant une foule de 180 personnes provenant de tous les domaines de notre industrie (to, agences, compagnies aériennes, médias, etc.).
Voici la suite des grandes lignes de son exposé.
« Rapidement, les habitants de notre pays ont commencé à croire en la stratégie mise de l’avant pour sauver notre principale industrie, celle du tourisme.
« Chez nous, c’est plus de 1 million de Dominicains qui vivent du tourisme. Nous ne voulions pas les laisser sans travail. Et c’est pour ça que nous avons travaillé très fort sur la réouverture de notre pays au tourisme.
« Puis, la République dominicaine s’est vite révélée le pays qui a le mieux géré le tourisme dans un cadre pandémique. L’OMS l’a reconnu.
« Des 2 millions de tests de dépistage de la Covid qui ont été effectués de façon aléatoire aux aéroports d’arrivée en République dominicaine, il y a eu un taux de positivité de seulement 3 %. »
Relation Rep dom-Canada
« La relation entre la République dominicaine et le Canada, c’est comme une relation conjugale. Nous savons que nous devons venir vous voir, ici au Canada, pour conquérir à nouveau les Canadiens, leur offrir des fleurs. Leur montrer le beau côté de la République dominicaine.
« Car le Dominicain est un peu jaloux… Il ne veut pas que le Canadien s’en aille vers un autre pays… »
Renforcer infrastructures et sécurité
« Pendant que les Canadiens n’ont pas pu venir nous visiter, nous en avons profité pour renforcer nos infrastructures, renforcer la sécurité sur nos plages.
« Les Canadiens qui reviennent chez nous, ils retrouvent non pas les problèmes, mais l’amour et notre meilleure hospitalité.
Samana : nouvelle destination chouchou des Américains
« Samana est une importante destination. Plusieurs Canadiens et Français ont décidé d’élire domicile à Samana. Elle est sublime pour ses plages, ses montagnes, sa nature.
« Cela dit, durant la pandémie, en raison des fermetures d’endroits partout dans le monde, l’industrie cinématographique américaine a cherché une nouvelle destination de tournage. Samana s’est avérée une destination de prédilection pour cette industrie. Et en tout, les Américains ont tourné 12 films à Samana et à différents endroits à la République dominicaine, durant la pandémie.
« Cela a eu un impact sur le renforcement de notre pays, et particulièrement de Samana, auprès des Américains.
Miches : prochaine grande destination touristique
« Nous sommes dans le processus de dessiner un lieu paradisiaque : Miches. C’est là où se trouve le Club Med. Actuellement, les propriétaires de l’Aéroport de Punta Cana et fondateurs de Punta Cana, la famille Rainieri, sont en train d’investir 200 millions $ pour construire un nouvel hôtel dans la ville de Miches.
« Un autre grand projet touristique est en train de se construire, le Viva Wyndham Resorts Miches, avec 750 chambres (NDLR : un projet qui représente un investissement de 3 500 millions de pesos dominicains et qui va créer 2 000 emplois dans la région).
« Nous voulons faire de Miches une destination exemplaire. Le secteur privé a garanti l’investissement de 1 000 millions de pesos, le secteur public a garanti des investissements en argent, des accès aux plages, aux aqueducs et des infrastructures de recyclage des ordures, tout ça afin que Miches devienne une destination exemplaire. »
Punta Cana : la colonne vertébrale du tourisme en Rep dom
« La République dominicaine a un tourisme fort et 50 % de tous les touristes choisissent Punta Cana et font leur entrée au pays par l’aéroport de cette ville. Durant la pandémie, nous avons donc compris que c’est par Punta Cana que nous devions ramener nos touristes sur notre île.
L’espoir, ce sentiment sacré de l’humanité
« La pandémie a frappé le monde, sans avis au préalable. La pandémie a fracassé le sentiment le plus sensible chez l’être humain : l’espoir. Et oui, à un certain moment, nous avions perdu espoir de récupérer notre tourisme…
« Nous pensions alors à nos centaines de milliers de Dominicains qui vivent du tourisme. Et nous avons pensé à cette industrie en général, chez nous comme ailleurs. Nous nous sommes questionnés : combien d’opérateurs touristiques ont fermé?, combien d’agences ont fermé?, combien de nos amis ont perdu la vie?
« Chaque jour, nous nous alimentions de ce sentiment, de cette crainte d’avoir perdu des amis.
« Mais nous nous disions aussi que nous n’avons qu’une vie, et un cœur. Vite, nous avons compris que nous devions aller de l’avant. Nous n’avons pas douté qu’il fallait aller chercher de l’aide chez les grands de notre pays.
« Dans chaque pays, il y a des étoiles. Et chez nous, l’une de ces étoiles, c’est Juan Luis Guerra. Nous avons cogné à sa porte et lui avons dit « sors de chez toi et viens promouvoir la République dominicaine avec nous! »
« Il a accepté. Il a accepté de faire renaître cet espoir, avec la musique. »
Photos : Isabelle Chagnon