Le ministre des Transports du Canada, Omar Alghabra, a indiqué mercredi, en conférence de presse, que de nouvelles mesures seront annoncées pour réduire les délais d’attente dans les aéroports. Il n’a toutefois pas précisé lesquelles.
Selon La Presse canadienne, tout juste avant, son ministère publiait une déclaration conjointe avec ses collègues à la Sécurité publique, Marco Mendicino, à la Santé, Jean-Yves Duclos, ainsi qu’au Tourisme, Randy Boissonnault.
La déclaration met de l’avant une promesse «de simplifier les services pour les passagers entrants et sortants, afin que les Canadiens puissent se déplacer de manière fluide et en toute sécurité alors que le secteur se remet de la pandémie de COVID-19», mais n’annonce pas de mesures additionnelles pour mettre fin aux files dans les aéroports.
Appelé à répondre aux voyageurs qui pourraient être déçus par l’absence de nouvelles actions annoncées, M. Alghabra a rappelé que 865 personnes ont notamment été embauchées à l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), un peu partout au pays, un grand accomplissement selon lui.
«Nous travaillons avec les aéroports, les transporteurs aériens, les bagagistes et d’autres partenaires pour mettre en œuvre des solutions afin de réduire les retards à l’approche de la période de pointe estivale», peut-on également lire dans la déclaration conjointe de mercredi.
M. Alghabra et M. Mendicino ont insisté sur le fait que les délais de plus de 30 minutes ne sont constatés, selon leurs dires, que par 3 % des passagers à l’aéroport Pearson de Toronto et à l’aéroport international de Vancouver.
Ils ont toutefois reconnu qu’il y avait encore du travail à faire.
«Et c’est exactement la raison pour laquelle le gouvernement va se concentrer à travailler ensemble avec l’ASFC, (l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien) et l’industrie pour augmenter l’efficacité (auprès) des voyageurs», a déclaré le ministre Mendicino.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement fédéral fait face à une pression grandissante de la part des voyageurs et des leaders de l’industrie du tourisme qui lui demandent de réduire les délais d’attente aux points de contrôle dans les aéroports.
Mise au point
Dans un communiqué de presse diffusé hier, le gouvernement du Canada, par l’entremise de son ministre des Transports, Omar Alghabra, de son ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, de son ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, et de son ministre du Tourisme, Randy Boissonnault, a assuré qu’il continuait de collaborer avec les aéroports et les transporteurs canadiens pour remédier au problème.
Les ministres ont rappelé les mesures que le gouvernement avait entreprises pour réduire les temps d’attente dans les aéroports, à savoir:
- Transports Canada (TC), l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), l’ASFC et l’ACSTA, ainsi que des partenaires clés de l’industrie, ont formé un groupe de travail pour trouver des solutions afin d’éliminer les goulots d’étranglement qui se produisent aux points de contrôle de sécurité avant l’embarquement et de précontrôle avant le départ, ainsi que dans les salles des douanes.
- Le nombre d’agents de contrôle de l’ACSTA a augmenté de façon constante et représente presque 100 % des cibles estivales à l’aéroport international Toronto Pearson et à l’aéroport international de Vancouver, où les temps d’attente ont été les plus longs. L’embauche se poursuit, avec 644 nouvelles recrues de l’ACSTA dans les quatre plus grands aéroports, et 865 au total au Canada. Près de 2 000 demandes pour des postes d’agents de contrôle sont en cours de traitement.
- L’utilisation d’ArriveCAN par les voyageurs avant leur arrivée à l’aéroport permet d’éliminer les retards inutiles. L’ASPC ajoute du personnel pour certains jours aux aéroports afin de vérifier que les voyageurs ont rempli leur demande ArriveCAN à leur arrivée et d’informer davantage les voyageurs aériens de l’importance des exigences obligatoires. Le personnel de l’ASPC aidera les voyageurs à remplir ArriveCAN s’ils n’ont pas été capables de le faire.
- L’ASPC collabore avec l’ASFC et ses partenaires pour simplifier les opérations, et a déjà éliminé l’exigence relative aux tests aléatoires obligatoires dans le cadre du processus relatif aux raccordements internationaux au régime intérieur dans tous les aéroports à compter du 1er juin.
- TC et les aéroports délivrent des habilitations de sécurité en matière de transport et des cartes d’identité pour les zones réglementées aux agents de contrôle de l’ACSTA afin d’accélérer le processus d’embauche et de renforcer la capacité immédiate.
- Les aéroports, les transporteurs aériens et les fournisseurs de services de sécurité collaborent avec l’ACSTA pour ajuster les horaires afin que les agents de contrôle soient disponibles pendant les périodes de pointe.
- L’ASFC et l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto ont installé 25 bornes dans les salles des douanes de l’aéroport international Toronto Pearson.
- L’ASFC a augmenté la disponibilité des agents, et les agents étudiants des services frontaliers sont maintenant au travail.
- Transports Canada, les aéroports et les transporteurs aériens ont accru la communication avec les voyageurs et les intervenants par l’entremise des médias sociaux, de la signalisation et des écrans multimédias afin de mieux préparer les passagers aux exigences de contrôle avant l’embarquement et de traitement à l’arrivée, ce qui permet d’aider à rendre plus fluide le processus de déplacement dans les aéroports.
«Notre gouvernement reconnaît les répercussions que les temps d’attente élevés dans certains aéroports canadiens ont sur les voyageurs, ont déclaré les ministres. Nous travaillons avec les aéroports, les transporteurs aériens, les bagagistes et d’autres partenaires pour mettre en œuvre des solutions afin de réduire les retards à l’approche de la période de pointe estivale. L’objectif est de simplifier les services pour les passagers entrants et sortants, afin que les Canadiens puissent se déplacer de manière fluide et en toute sécurité alors que le secteur se remet de la pandémie de COVID-19.»
Selon eux, leurs efforts portent fruit et permettent de diminuer les délais d’attente.
«Bien que nous constations certaines difficultés à l’aéroport international Toronto Pearson, que nous avons soulevées auprès de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, la grande majorité des aéroports du pays ne connaissent pas de retards semblables. Malgré cela, grâce aux efforts de l’aéroport Pearson, de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), et des travailleurs du secteur aérien, seulement 3 % de tous les passagers à l’aéroport international Toronto Pearson et à l’aéroport international de Vancouver doivent maintenant attendre plus de 30 minutes», ont-ils ajouté.