Environ un quart des vols prévus ce matin à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle ont été annulés en raison d’un mouvement de grève des personnels de l’aéroport qui demandent des hausses de salaire, a indiqué Aéroports de Paris (ADP).
Selon le magazine L’Obs, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire leur nombre de vols entre 7 heures et 14 heures jeudi, alors que plusieurs aéroports européens ont récemment été confrontés à d’énormes difficultés de gestion des voyageurs en raison d’un manque de personnel.
Air France, principale compagnie opérant sur le hub de Paris-Charles-de-Gaulle, a ainsi annoncé avoir annulé 85 vols court et moyen-courriers jeudi pour répondre aux exigences de la DGAC. « Des changements d’horaire sur des vols long-courriers » sont également prévus, a complété la compagnie, en précisant que « les clients concernés seront contactés directement ».
«Tout augmente, sauf nos rémunérations»
L’ensemble des syndicats de l’aéroport de Roissy (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SUD) appellent tous les salariés de la plateforme à se mobiliser pour réclamer une hausse de salaire de 300 euros «sans condition, pour toutes et tous».
«Malgré la reprise du trafic et les bénéfices engrangés, notre travail n’est pas rémunéré à sa juste valeur», se sont indignés les syndicats dans un tract commun.
«Tout augmente, sauf nos rémunérations», ont-ils dénoncé.
À la fin avril, le président d’ADP avait annoncé que 4 000 postes étaient à pourvoir sur les plateformes aéroportuaires d’Orly et Roissy, confrontées à de gros problèmes de recrutement. Après deux ans de vaches maigres liées à la pandémie, le trafic aérien redémarre à toute vitesse en Europe et retrouve peu à peu ses niveaux de 2019.
Dans certains aéroports européens, le manque de personnel a déjà débouché sur d’énormes pagailles comme à Amsterdam-Schiphol ou Francfort, où des vols ont dû être annulés ces dernières semaines en raison de pénuries de personnels au sol. Au Royaume-Uni, des centaines de vols ont été annulés la semaine dernière pour la même raison.