L’application ArriveCAN nest pas remplie par jusqu’à 40 % des voyageurs selon le SDI

L’application ArriveCAN sur un téléphone

Mark Weber, président du Syndicat des douanes et de l’immigration (SDI), qui représente les agents frontaliers du Canada, affirme que 30 à 40 % des voyageurs qui se rendent aux différents points de contrôle du Canada ne remplissent pas ou remplissent mal l’application ArriveCAN, soit parce qu’ils oublient ou encore parce qu’ils ne savent pas que c’est obligatoire de le faire, selon des informations obtenues par CBC News.

Selon M. Weber, c’est particulièrement le cas à la frontière de Windsor, en Ontario. Il ajoute que certains voyageurs refusent même carrément de remplir l’application.

Les agents doivent souvent aider les voyageurs à remplir les infos dans l’application, ce qui occasionne des retards aux douanes et cause des maux de tête aux agents, se plaint-il, ajoutant que l’application a transformé les agents frontaliers en « support technique ».

« Nous sommes dans une situation où nous ne faisons plus notre travail réel en tant qu’agents des services frontaliers. Tout notre temps est consacré à l’application », dit-il.

L’Agence de la santé publique du Canada a récemment déclaré que l’application permettait de réduire les délais de traitement à la frontière « puisque les agents n’ont pas à poser de questions et à saisir manuellement les informations de santé publique ».

« L’utilisation d’ArriveCAN est également un mécanisme efficace de vérification des certificats de vaccination afin d’accorder des exemptions de quarantaine, a indiqué l’agence. Alors que le nombre de voyages a augmenté au printemps et au début de l’été 2022, l’utilisation d’ArriveCAN est devenue plus importante pour soulager la congestion à la frontière. »

Or, cela est le cas seulement dans la mesure où les gens remplissent les données, ce qui n’est pas fait par tous les voyageurs.

L’APPLICATION NOUS A TRANSFORMÉS EN SUPPORT TECHNIQUE  – MARK WEBER

Le mois dernier Weber signalait le même problème.

« Nous ne savons pas, puisqu’il n’y a plus de recherche de contacts, pourquoi toutes ces données doivent continuer à être collectées, ajoute-t-il. J’espère que du point de vue de la santé publique, il y a un objectif à long terme. »

Depuis sa mise en place, l’application ArriveCAN est vivement critiquée par plusieurs acteurs, dont des politiciens et des voyageurs qui réclament sa suppression. Parmi les éléments qu’on lui reproche, le fait d’ordonner à tort à des personnes vaccinées de se mettre en quarantaine après avoir traversé la frontière.

On lui reproche aussi d’avoir nui aux entreprises des communautés frontalières, car beaucoup de leurs clients non canadiens trouvent désormais difficile de traverser la frontière.

 

 

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