La pression s’accentue sur Ottawa pour éliminer ArriveCAN

ArriveCAN a été lancée en avril 2020

Des élus et des représentants américains du milieu des affaires augmentent la pression sur le gouvernement Trudeau pour réduire les retards de voyage entre les États-Unis et le Canada.

Selon Radio-Canada, près de 1500 courriels ont été envoyés aux députés fédéraux et au ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, depuis la mise en ligne de la nouvelle campagne du Conseil des affaires canadiennes américaines (CABC), «Voyagez comme si c’était en 2019», il y a deux semaines.

La campagne «Voyagez comme si c’était en 2019» demande à Ottawa de supprimer la controversée application ArriveCAN, un outil de présélection obligatoire pour les personnes arrivant au Canada mis sur pied en avril 2020 par le gouvernement fédéral.

Le CABC veut également que le gouvernement fédéral élimine l’arriéré de 350 000 demandes pour adhérer au programme NEXUS, permettant d’accélérer le passage de voyageurs à la frontière canado-américaine, indique Radio-Canada dans son reportage.

Selon les voix critiques des mesures gouvernementales, les deux sont des symptômes directs de la pandémie et ne sont qu’une partie d’une série de facteurs qui causent des retards de voyage généralisés à travers le continent et découragent certains voyageurs potentiels.

À propos d’ArriveCAN, le ministre des Transports du Canada, Omar Alghabra, a déclaré vendredi dernier, lors d’une audition parlementaire sur le chaos dans les aéroports, que l’application était «utile pour vérifier le statut vaccinal des voyageurs» et qu’«elle ne contribue pas aux engorgements dans les aéroports».

«Je peux vous assurer que si on suspendait ArriveCAN aujourd’hui, cela compliquerait significativement la congestion que nous connaissons dans les aéroports aujourd’hui», a-t-il déclaré à des journalistes qui le questionnaient sur le sujet.

«Il faudrait alors vérifier le statut vaccinal de chaque voyageur manuellement.»

Les élus canadiens ne semblent donc pas près de vouloir renoncer à cette mesure mise sur pied pendant la pandémie.

En juin, le ministre de la Sécurité publique Marco Mendocino avait révélé que l’application devrait survivre à la pandémie.

Selon ses aveux, ArriveCAN pourrait devenir une «caractéristique permanente d’une frontière modernisée».

«ArriveCan a été créée à l’origine pour répondre aux besoins de la COVID-19, mais elle a une capacité technologique au-delà de cela pour vraiment réduire le temps nécessaire lorsque vous êtes contrôlé à la frontière», avait-il dit devant des journalistes qui le questionnaient en marge d’une conférence de presse en Ontario.

 

 

 

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