Exotik Tours : comprendre la notion de croisière expédition avec l’Aranui 5

Dossier. Eva Gobeil, chef de produits départements Afrique, Océan Indien, Amérique du Sud et Pacifique Sud pour la division Exotik Tours de Voyages TravelBrands – qui vend les croisières à bord de l’Aranui depuis plus de 14 ans – était du voyage de familiarisation, en juillet dernier, dans le but d’expérimenter l’Aranui 5 et découvrir le potentiel des Îles Marquises pour les ventes.

Open Jaw Québec en a profité pour prêter attention à son œil professionnel et recueillir ses impressions et recommandations sur ce produit croisière et le produit destination.

Croisière expédition VS Croisière « ville flottante »

D’emblée, Madame Gobeil installe l’Aranui 5 sur le banc des Croisières expéditions.

Eva Gobeil aux Îles Marquises

L’Aranui 5, c’est une expérience particulière, souligne-t-elle. C’est une croisière où le passager est dans le feu de l’action : tu es près de l’équipage, tu échanges avec la population locale quand tu descends du navire. Je compare l’Aranui 5 au type de croisière que l’on trouve aux Galapos, où les passagers sont invités à faire une sortie le matin et une autre aussi l’après-midi.

L’Aranui 5 propose une croisière avec du « soft adventure ». Les excursions sont incluses et celles-ci sont adaptées pour différents niveaux physiques. Au cours de ces excursions, les passagers peuvent marcher ou non.

L’emphase sur la découverte

Il ne s’agit pas d’un navire avec 3 spectacles par jour et 15 bars à sa disposition. C’est une croisière qui met l’emphase sur la découverte et la culture. C’est une croisière expédition qui a un but : découvrir la flore, la population locale, etc.

Nous ne sommes pas du tout ici dans le domaine des croisières régulières où le passager est sur une ville flottante, poursuit Eva Gobeil, et où il peut choisir de rester sur le navire ou acheter des excursions. Sur l’Aranui 5, si le passager ne sort pas du bateau, il va les trouver longues ses vacances!

Tout le nécessaire à bord

Le navire offre tous les basics – boutique, spa, resto, bar et une petite piscine – mais ceux-ci ne sont pas le focus de la croisière. Le focus de la croisière, c’est de découvrir les Îles Marquises.

L’Aranui 5 est à l’inverse d’une croisière classique, où le passager peut rester dans sa bulle sans être confronté à quoi que ce soit aux escales.

Découvrir une culture

L’Aranui 5 correspond bien à la formation que nous avions eue sur le produit par la compagnie, poursuit-elle. Le programme mis en place tourne bel et bien autour de la découverte d’une culture et des îles et les échanges avec les gens, ici les Polynésiens.

Et le résultat est wow!

La vie à bord

J’ai bien aimé la nourriture, cette facilité d’échanger avec les membres de l’équipage. Ils sont de bonne humeur et très ouverts, faciles d’approche. Du fait aussi qu’ils sont majoritairement des Polynésiens, ils peuvent nous parler de leur culture. Cela dit je m’y attendais, et je n’ai pas été déçue.

Le tatoueur Eddy à l’oeuvre….

Aussi, contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser, il ne s’agit pas d’une croisière participative où l’on doit payer sa pitance en faisant la vaisselle!

Les cabines, peu importe leur catégorie, sont très confortables et très bien entretenues. Et les passagers ont tous les services dont ils ont besoin à bord.

Profil du voyageur-cible

Nous avons demandé à Eva quel est, selon elle, le profil du voyageur susceptible de trouver son compte avec l’Aranui 5.

Des gens qui sont intéressés de découvrir une culture, de vivre une expérience authentique et qui ont envie d’avoir des échanges avec la population locale.

Pas vraiment pour seulement relaxer, comme on en croise beaucoup sur les gros paquebots de croisière.

Eva Gobeil d’Exotik Tours, sur l’île de Ua Pou

L’Aranui 5, pour les enfants?

C’était chouette de constater qu’il y avait plusieurs enfants à bord. Ils sont tous devenus des amis rapidement. Ils ont eu l’air de bien s’amuser et n’ont pas donné l’impression qu’ils trouvaient le temps long.

J’ai constaté aussi que les parents n’étaient pas toujours derrière leurs enfants. Ceux-ci avaient une certaine indépendance.

Au spectacle de danse des passagers, vers la fin de la croisière, j’ai vu des enfants fiers de montrer ce qu’ils avaient appris durant la croisière. C’était beau à voir!

Groupe à générations multiples

Je pense que c’est une excellente croisière pour les groupes multigénérationnels. Comme on propose souvent aux passagers deux façons de découvrir une escale – marcher ou non, cette double option peut plaire aux groupes de famille multigénérationnelle.

Les grands-parents peuvent opter pour découvrir une escale en 4X4 et les parents peuvent opter pour la marche. À certains moments durant l’excursion, les marcheurs et les non-marcheurs finissent toujours par se retrouver, et sinon tout le monde se retrouve ensemble à la fin de la journée.

Rester soi-même

Eva Gobeil met en relief l’aspect décontracté de l’aventure.

Comme la croisière sur l’Aranui 5 est casual, ce n’est pas guindé, pas le genre soirée du capitaine en robe longue, ce qui est bien pour les familles avec enfants. Tu peux te mettre chic, mais ce n’est pas nécessaire. C’est une croisière qui te permet de rester toi-même.

La salle à manger de l’Aranui 5

Le prix, justifié?

Oui, quand je regarde tout ce qui est inclus, dont les repas, le vin, les excursions. Il faut aussi considérer tout le personnel impliqué dans l’organisation et le déroulement de cette croisière. Il faut les payer ces gens-là.

Ses impressions sur les Îles Marquises

Les Marquisiens sont non seulement accessibles, mais aussi intéressés à échanger avec les voyageurs qui viennent les visiter.

Les Îles Marquises, c’est un univers complètement différent des îles Tuamotu et des îles de la Société. On change complètement de paysages. Les Îles Marquises sont les îles les plus jeunes, donc les plus montagneuses.

D’une île à l’autre, elles sont différentes aussi. C’est une belle variété de paysages, conclue-t-elle.

Photos : Isabelle Chagnon

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Isabelle Chagnon
Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.