
Dossier. Tahiti et ses Îles viennent de renouer avec un allié : les Îles Cook. Ces dernières déclarent la fin de la concurrence touristique avec la Polynésie française et décident de miser sur le tourisme d’île en île.
Les Îles Cook viennent de poser les premières balises de ce nouveau partenariat souhaité : deux vols par semaine à bord d’un petit porteur de 26 places, reliant Tahiti et les Îles Cook.
La compagnie aérienne Air Rarotonga a récemment redémarré la liaison entre Papeete et Avarua, la capitale de cet archipel océanien, après presque deux ans d’arrêt pour les raisons sanitaires qu’on connait.
Avec cette liaison, les Îles Cook espèrent pouvoir conquérir de nouveaux marchés touristiques, du côté de l’Europe mais aussi du côté de l’Amérique du Nord, soulevait récemment l’Agence France Presse.
Voici pourquoi.
Au début de l’année en cours, les liaisons aériennes ont repris entre les Îles Cook et une partenaire de toujours, la Nouvelle-Zélande, laquelle est située 3 000 km plus au sud.
« Mais faute de vols en nombre suffisant, indique l’AFP, les Îles Cook n’ont accueilli que 40 000 visiteurs au cours des six premiers mois de 2022 ». Elles cherchent donc à diversifier leur clientèle et la démarche est urgente, car le tourisme représente les trois quarts des ressources de la population locale.
« En proposant deux vols de 26 sièges par semaine au départ de Tahiti, située à un millier de kilomètres, les Îles Cook espèrent que les Américains, les Canadiens et les Européens choisiront de passer par chez eux en plus des incontournables Tahiti, Bora Bora et Moorea. »
L’Office du tourisme des Îles Cook estime que oui, les Îles Cook sont plus difficiles d’accès pour l’hémisphère Nord et moins développées que la Polynésie française, « mais elles proposent cependant des séjours moins onéreux ».
Plus longtemps et plus d’argent
L’Office du tourisme croit également que « les touristes de l’hémisphère Nord dépensent plus et restent plus longtemps aux Îles Cook que les Néo-Zélandais, qui ont aussi tendance à moins voyager pendant l’été austral, entre novembre et mars. L’enjeu est donc aussi d’attirer les Européens et les Nord-Américains, sous les tropiques, pendant leur propre hiver. »