
C’est aujourd’hui que le pays a rétabli les voyages sans visa pour des dizaines de pays, mettant fin à certains des contrôles frontaliers Covid-19 les plus stricts au monde.
Le Japon a également mis fin au plafond d’entrée fixé à 50 000 personnes et à l’obligation pour les touristes de voyager dans le cadre de « groupes de touristes » uniquement, rapporte l’agence de presse Kyodo.
Selon The Guardian, le premier ministre Fumio Kishida compte sur le tourisme pour aider à revigorer l’économie et tirer parti de la chute du yen, qui est à son plus bas niveau depuis 24 ans.
Toutefois, les espoirs d’un boom touristique font face à des vents contraires, précise-t-on : une pénurie de travailleurs dans le domaine de l’hôtellerie, des inquiétudes persistantes en lien avec la pandémie et des prévisions d’économistes qui estiment que les « retours touristiques » seront graduels.
Le premier ministre Kishida a déclaré la semaine dernière que le gouvernement visait à générer 5 milliards de yens (34,5 milliards de dollars) en retombées touristiques annuelles.
Or, l’objectif est peut-être trop ambitieux pour un secteur qui s’est étiolé pendant la pandémie.
Les dépenses de visiteurs étrangers n’atteindront que 2,1 milliards de yens d’ici 2023 et ne dépasseront pas les niveaux d’avant Covid avant 2025, a écrit l’économiste Takahide Kiuchi dans un rapport publié par le Nomura Research Institute.
Rappelons que depuis juin, le Japon autorise les touristes à visiter en groupes accompagnés de guides, une exigence qui a été encore assouplie pour inclure les voyages autoguidés.
Jusqu’à présent, en 2022, un plus d’un demi-million de visiteurs sont venus au Japon, contre un record de 31,8 millions en 2019.