Ponant met les projecteurs sur le Commandant Charcot

Tout le monde salivait. Bouche bée. Verre de vin à la main figée. À la limite convaincu qu’on n’avait plus d’affaire à Montréal. Qu’on devrait tous, là maintenant, aller naviguer sur un navire Ponant…

La Place des Arts a accueilli des dizaines d’agences, tours opérateurs et médias, vendredi soir, à l’occasion d’une soirée présentation-traiteur concoctée par la compagnie de croisière Ponant, et les arts dans la place avaient deux noms : Frédéric Jansen et Commandant Charcot.

Le premier a été directeur de croisière pendant 20 ans chez Ponant mais aussi pour le compte d’autres compagnies de croisière. Frédéric Jansen a aujourd’hui un job de rêve : Ambassadeur. Pour Ponant. À son agenda : voyager à travers le monde pour faire valoir les navires et les croisières de Ponant, et mettre du piquant durant les événements.

Nom: Frédéric Jansen. Profession de rêve: Ambassadeur de Ponant dans le monde

Sa prestation d’hier a marqué l’imaginaire. Pas de fla-fla, juste du bla-bla. Quelques images. Mais ce fut marquant : en 30 minutes d’exposé oral, Frédéric nous a fait faire le tour des plus belles régions et merveilles du monde à bord des bateaux parmi les plus beaux de cette industrie.

Et le public était là, refoulant des envies de monter d’urgence à bord de Ponant.

Le second est la grande nouveauté de la compagnie. « Le Commandant Charcot est notre plus récente nouveauté. Nous sommes très fiers de venir vous le présenter! » a confié Theresa Gatta, vice-présidente des ventes Amérique-du-Nord chez Ponant, basée à New-York, à Open Jaw Québec.

« Ce navire a plusieurs particularités : il est un brise-glace, il est dirigé par des satellites pour sa navigation et il a deux passerelles. Car un brise-glace qui brise et s’immisce dans la glace ne peut pas virer de bord pour rebrousser chemin et poursuivre son itinéraire. C’est pourquoi il a deux passerelles, pour naviguer vers l’avant et naviguer vers l’arrière. »

Theresa Gatta (v-p ventes Amérique du Nord chez Ponant), Nathalie Langevin (conseillère en voyage chez Ponant) et Olga Sebestova (responsable du marketing de la marque Ponant, chez Cruise Strategies)

À la lumière des explications de Madame Gatta, il semble qu’un coup de génie ait trébuché sur la table à dessin des concepteurs du Commandant Charcot : aménager les extérieurs du navire avec ce qu’il faut pour éviter que les passagers s’enferment à l’intérieur. « Pour que la croisière dans les régions polaires soit un succès, nous avons fait ce qu’il faut pour que le passager soit encouragé à sortir à l’extérieur. Par exemple, tous les balcons, le pont extérieur et la zone d’observation extérieure sont chauffés par un système de recyclage de l’énergie » nous a expliqués Theresa Gatta.

Arctique et Antarctique : étendards Ponant pour un pari audacieux

Durant l’entrevue qu’Open Jaw Québec a réalisée avec l’Ambassadeur et durant la présentation offerte aux invités, l’Arctique et l’Antarctique ont occupé une très grande place. Pour illustrer les meilleurs bons coups Ponant, l’Antarctique a été citée. Pour exprimer les plus profondes philosophies Ponant, l’Arctique a été soulignée.

Le début de la carrière du Commandant Charcot est en partie responsable, mais néanmoins, n’est-ce pas une démarche très audacieuse? Certes ce navire semble du tonnerre et dispose d’un atout qui fait un beau pied-de-nez à la concurrence – la coque est un brise-glace – il n’en demeure pas moins que la facture d’une croisière à bord du Commandant Charcot est parfois supérieure au salaire moyen annuel actuel du Québécois moyen.

Cela dit, nous avons posé la question : pourquoi l’Arctique et l’Antarctique sont-elles autant montrer en exemple pour illustrer le portfolio Ponant?

« Ce sont des destinations où jamais, les gens en général et moi-même d’ailleurs, n’auraient pensé aller un jour. Elles incarnent le rêve d’une région du monde où il faut aller au moins une fois dans sa vie » nous a expliqués l’Ambassadeur.

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Incorrigible France : le Québec a beau se faire offrir un beau cadeau, avec la création du poste de manager of business development for Quebec, Canada at Ponant, et dont les clés ont été remises à Erica Barbour, Québécoise qui a travaillé plusieurs années sur les bateaux Ponant et dans les bureaux Ponant à Marseille, la compagnie a effectué hier soir une distribution d’une special offer for our partners to thank you, d’un voyage calendar January 2023 to April 2024 et de la brochure Small-ship expeditions to inspire your senses 2023.

Il y a eu, durant la soirée, plusieurs rappels à l’effet que Ponant est une compagnie française fière qui offre des croisières en français et qui séduit les francophiles, mais on n’y a pas échappé : les agents du Québec doivent encore se soumettre à la langue anglaise dans leur quête d’information.

Erica Barbour

Madame Barbour s’est toutefois faite rassurante: « tous les conseillers sont invités à me contacter. Je suis là pour les aider. C’est ma raison d’occuper ce nouveau poste depuis juillet, pour le marché québécois. »

Ponant aujourd’hui :

12 navires

Un 13ème avec le Paul Gauguin qui s’amuse en Polynésie française

Un 14ème en construction, un modèle « 0 émission » (sa date d’inauguration n’est pas encore officialisée, mais on parle autour de 2025)

40 % des ventes concernent des croisières polaires (Arctique et en Antarctique)

60 % des ventes restantes concernent le reste du monde.

Photos : Isabelle Chagnon

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.