Dossier. La rotation des passagers, d’une place assise vers une autre dans un autocar, est une procédure qui serait aujourd’hui très répandue durant les circuits de groupe. C’est l’observation du comportement des voyageurs qui est à l’origine de son application. Car détrompez-vous : dans un autobus, les petits chenapans, c’est aussi les grands!
Il n’y a pas d’âge pour se chamailler. Il n’y a pas de territoire particulier pour s’énerver contre son voisin. Et il n’y a pas nécessairement non plus de profil spécifique de personnalité qui exempt les uns de vouloir faire un croc-en-jambe aux autres.
Les voyageurs de soixante à quatre-vingt ans aussi se tapent sur les nerfs et ne supportent pas, parfois, leur voisin de siège.
Les tours opérateurs l’ont constaté et Groupe Voyages Québec ne fait pas exception. Alors ils sévissent… et somment ce que tous et chacun de nous avons déjà entendu de la bouche d’un parent quand on était petit: « si vous n’êtes pas capables de vous accorder, bin séparez-vous! »
Mais il n’y a pas que ça.
Nous avons profité de notre participation au circuit Escapade dans l’Ouest canadien, organisé par GVQ, pour questionner notre guide accompagnatrice sur les autres motifs qui incitent aujourd’hui les tours opérateurs à faire une rotation des passagers dans un autocar.
Il y en a 3 :

-pour encourager la multiplication des rencontres nouvelles dans le groupe, car en changeant de siège, on change de voisin, « ce qui améliorera et ce, plus rapidement aussi, l’ambiance dans le groupe » nous a expliqués Marlène;
-pour éviter la course matinale à la réservation du siège favori dans l’autocar (tiens tiens! Ça rappelle la course aux chaises longues dans les tout-inclus à Cuba!) « Cela évite que les gens se plaignent qu’ils se sentent obligés de déjeuner rapidement pour courir réserver un siège préféré dans l’autocar » a ajouté Marlène;
-pour éviter que ce soit toujours les mêmes qui débarquent en premier ou en dernier, en supposant que ce seraient toujours les mêmes qui s’assoient à l’avant et les mêmes donc qui se retrouvent à l’arrière, « et ainsi que ce soit toujours les mêmes qui arrivent en premier ou en dernier aux toilettes ou au restaurant » a soutenu Marlène.
Une consigne pleine de bon sens, mais qui inquiète
À notre étonnement, nous avons constaté, durant notre participation au circuit, que si cette façon de faire est appliquée pour éviter les problèmes et les irritants entre passagers, elle insécurise certaines personnes.
« Changer les habitudes des gens, c’est souvent quelque chose d’insécurisant pour certaines personnes » nous a confiés Marlène. « Mais nous l’expliquons » et nous confirmons : Marlène a très bien su gérer la situation.
Photos : Isabelle Chagnon
Notre journaliste était l’invitée de Groupe Voyages Québec.