Le plus étrange petit détail qui pourrait pourtant faire une grosse différence

Dossier. Les agents de voyage ne voyagent normalement pas avec leurs clients. Open Jaw Québec l’a fait. Et a découvert un étrange et surprenant petit détail qui passe forcément sous silence en agence…

Saviez-vous que vos clients voyagent parfois, encore aujourd’hui, avec non pas un, ni deux, mais… trois bagages?

PAR PERSONNE!?

Un sac à dos qui va en cabine, une valise moyenne qui va en soute parce que trop grosse pour aller en cabine, et une très grosse valise qui va forcément en soute mais qui pourrait aller… en cargo!

C’est ce que nous avons observé durant notre participation au circuit Escapade dans l’Ouest canadien, organisé par Groupe Voyages Québec, en août dernier.

Photo: Isabelle Chagnon

Plus encore, le plus surprenant du surprenant, ce fut de constater ce paradoxe :

-« Les gens s’inquiètent beaucoup en ce moment que le transporteur aérien perde leurs bagages » nous a confiés Marlène, notre guide-accompagnatrice.

-« Mais quand on s’inquiète de la sorte, n’avons-nous pas le réflexe de diminuer le nombre de bagages? Pour justement diminuer le risque de perte? » a questionné OJQ.

D’une part, pour plusieurs personnes, ça les sécurise de voyager avec tout le contenu de tous leurs bagages. Ce n’est pas donné à tout le monde de voyager léger. »

-« Et d’autre part c’est?… »

-« Les gens vont davantage miser sur deux autres aspects pour juger diminuer adéquatement les risques qu’on perde leurs bagages : 1-s’embarquer dans un vol direct (NDLR : éliminer une escale diminue la manutention et donc les risques) et 2- s’en remettre à l’encadrement du groupe organisé pour voyager. »

L’autre problématique en vue

Nous faisons du volume des bagages un sujet de reportage également pour cette raison : plusieurs hébergements qui parsèment les circuits dans l’Ouest canadien ne sont pas équipés d’ascenseur et/ou ne disposent pas d’un personnel attitré à la manutention des bagages des voyageurs.

Et ce type d’hébergement s’est retrouvé sur notre chemin. Et nous ne pensons pas ici qu’il s’agit d’un choix inadéquat d’hôtels de la part de Groupe Voyages Québec : on fait avec l’offre et le budget à tricoter minutieusement (privilégier telle catégorie d’hôtel pour offrir le meilleur prix) est un facteur incontournable dans l’élaboration d’un circuit.

Au final, nous arrivons à la conclusion que ce qui devait « sécuriser » a finalement « insécurisé » le client : les grosses valises pleines de trucs sécurisants ont insécurisé leur propriétaire à défaut de trouver de l’aide.

Car comme certains membres de notre groupe de voyageurs étaient incapables de transporter eux-mêmes leurs bagages – à cause d’un jumelé « mobilité semi-réduite et gros volume de bagages » – des appels à l’aide d’autrui ont été maintes fois signalés.

Oui, un agent n’est pas une nounou. Mais on sait la confiance que les clients vous vouent. Alors un agent de voyage peut-il jouer un rôle de conseiller jusque dans les bagages du client? Peut-être. Pour des raisons pratico-pratiques à destination, sûrement.

Notre journaliste était l’invitée de Groupe Voyages Québec.

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.