Le repositionnement de Transat A. T. vers Montréal et l’est du Canada entraînera la fermeture de la base d’Air Transat à l’aéroport de Vancouver le 30 juin, provoquant au passage l’abolition de 200 postes d’agents de bord, rapportait La Presse dans son édition d’hier.
Aux commandes du voyagiste depuis juin 2021, la présidente et cheffe de la direction, Annick Guérard, s’affaire à recentrer le voyagiste. Celui-ci mise davantage sur l’est du Canada – le Québec, l’Ontario et les Maritimes – et sur des vols à destination des États-Unis.
« Nous continuerons à opérer le même programme de vols pour le moment, mais nos vols seront opérés par nos deux équipes principales basées à Montréal et Toronto, où nous avons une forte empreinte historique et commerciale », a déclaré Transat dans un communiqué.
La missive souligne que la décision a été « très difficile à prendre » compte tenu de « l’ancienneté et la loyauté du personnel de la base de Vancouver ».
Sur une base volontaire, les salariés concernés pourront être transférés à Montréal ou Toronto.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente la vaste majorité des agents de bord au Canada, a réagi à la nouvelle par voie de communiqué.
Le syndicat affirme être « consterné par la fermeture de la base d’Air Transat à l’aéroport de Vancouver ».
« Cette très mauvaise nouvelle est quelque peu atténuée par le fait que ces agents de bord auront la possibilité d’être réaffectés aux bases de Montréal et de Toronto », indique le syndicat.
Le SCFP ajoute qu’il va « s’affairer à négocier avec l’employeur des indemnités de départ adéquates pour ses membres qui perdront leur emploi », de même que des aides, dont des allocations de déménagement, pour ceux qui changeront de base.
« Malgré notre compréhension des impératifs économiques qui ont forcé Air Transat à prendre cette décision malheureuse, il n’en demeure pas moins que nos membres de Vancouver ont dédié, pour la grande majorité, des dizaines d’années de loyaux services à la compagnie », a commenté Dominic Levasseur, président de la composante Air Transat du SCFP.
« Transat doit assumer ses responsabilités face à ses employés qu’il mettra à pied ou transférera à des milliers de kilomètres. Notre syndicat va tout faire pour obtenir les meilleures conditions possibles pour eux »