Cannabis, pop-up, végé, technos, transparence. Les tendances 2023 du marché MICE

Dossier. N’ajustez pas votre appareil! Oui, le cannabis figure sur la liste des points qui, selon les observateurs de l’industrie, occuperont les discussions en matière de tendances 2023 dans le marché du MICE…

« Nous le savons : cela peut sembler sortir de nulle part, mais la consommation de cannabis est une tendance émergente durant la tenue d’événements aux États-Unis, là où le cannabis est légal, bien sûr. »

Collaboratrice au MICE Travel Today, Sonja Hayden signe un dossier où elle s’est penchée sur les tendances qui marqueront le secteur du MICE en 2023. Et si le cannabis fait de plus en plus partie de la vie publique des gens, elle nous signale qu’on ne doit pas s’étonner qu’il le soit aussi dans le monde du travail, et par extension ici dans le domaine des événements.

« Les participants aux événements de la génération Z et du millénaire délaissent de plus en plus l’alcool au profit du cannabis. Que cela vous plaise ou non, les happy hours risquent d’être un peu différents cette année.

« Légalement, les organisateurs ne peuvent probablement pas fournir du cannabis lors d’un événement, mais ils pourront être appelés à les rendre plus conviviaux. »

Lieux d’événement pop-up

Open Jaw Québec a consulté plusieurs sources d’informations (dont B Concept) et entreprises qui organisent des événements, foires et réunions d’affaires (dont Lulu Événements), et selon elles, les lieux dits « pop-up » – aussi appelés « lieux éphémères » (on aménage un site qu’on défait une fois l’événement terminé) – sont aussi sur la voie de marquer de gros points dans le secteur MICE.

L’idée d’exploiter ce concept aurait réellement pris son envol durant la pandémie, une période qui, comme on le sait, a sollicité la créativité chez beaucoup d’organisateurs de rassemblements qui étaient à la recherche de plans B.

Le concept pop-up est également vu comme une option à apporter sur la table des négociations avec un établissement où l’on souhaite organiser un événement d’affaires pour ses clients mais qui se dit dépourvu d’espaces déjà établis pour l’accueillir.

Menus végé

« Faites des options de restauration sans viande et sans produits laitiers la règle, et non l’exception. Vous pouvez toujours proposer de la viande et des produits laitiers aux participants s’ils le demandent. »

Toujours dans son dossier sur les tendances 2023 du MICE, l’auteure appelle ici les organisateurs à oser enfin adapter les menus offerts aux participants à cette vague grandissante en faveur du végétarisme.

Transparence

Baignant dans une ère où les fake news et où les manipulations et la robotisation de l’information sont d’intenses sujets d’actualité, mais baignant aussi dans une ère où la durabilité est réclamée, la transparence apparait aujourd’hui au sommet des aspects à rechercher et des arguments à faire valoir auprès de sa clientèle.

« La transparence sera un élément clé cette année, car il est essentiel que nous, le secteur des réunions et événements d’affaires, montrions comment nous mettons directement en pratique nos nombreuses promesses et engagements en matière de durabilité, soutient Warren Campbell, directeur général du 15Hatfields, dans ce dossier intitulé Tendances et prédictions pour 2023 dans l’industrie des réunions & événements.

Cette transparence entourant les initiatives durables d’un établissement hôte est prescrite : « des études récentes ont montré que la durabilité est une priorité pour 80 % des planificateurs d’événements« , ajoute-t-il, et par extension, des participants.

Offrir des options attrayantes aux clients

À tous les conseillers en voyage, dénicher un hôtel, un centre d’affaires ou tout autre établissement qui offre salles, tables et chaises pour des réunions d’affaires, sachez que ce n’est plus suffisant. En 2023, certaines options doivent être considérées.

Des technologies pour le format hybride

Le présentiel revient en force mais même si tout le monde a fait le trajet jusqu’à destination, le voyageur d’affaires version 2023 veut de la liberté. De mouvement et d’horaire. Par envie et parfois par nécessité (le travail continue même à destination).

L’industrie du MICE suggère alors de rechercher les établissements qui font usage des outils qui se sont multipliés par nécessité au plus fort de la pandémie : les technologies virtuelles.

« Avec les événements hybrides, les participants peuvent choisir de participer en personne ou en ligne. Vous pouvez organiser l’événement dans un espace plus petit (et moins cher), ce qui est un avantage, fait-on valoir dans le MICE Travel Today. Il suffit de brancher le son et l’audio à une plateforme technologique d’événements et de partager le contenu virtuellement. Tant que les participants virtuels et en personne vivent la même expérience, les événements hybrides peuvent être très efficaces. »

Espaces de travail pour les événements

Dans ce dossier du MICE Travel Today sur les tendances 2023, on aborde également un fait qu’on connaissait mais qui semble être pris en compte de façon plus sérieuse en 2023 :

« Il est peu probable que les participants à un événement se débranchent complètement de leur travail pour assister à un événement en personne. Le lieu sélectionné doit ainsi idéalement prévoir des espaces de travail individuels – pour éviter que les participants s’assoient les jambes croisées sur le sol d’un hall d’exposition avec leur ordinateur portable. »

Retour du présentiel

Enfin, selon l’étude annuelle des tendances MICE sur le marché français de l’agence Interface Tourism :

-pour 97% des répondants, les événements et les réunions en présentiel sont essentiels et restent le format principal à privilégier en 2023

– la levée des conditions d’entrée telle que le test PCR ou la preuve de vaccination encouragent l’organisation d’événements à l’international

-une grande majorité de l’échantillon (87,9%) envisage d’organiser leurs événements à l’étranger en 2023 (le désir d’organiser des événements localement diminue en 2023).

Article précédentPourquoi les voyages de motivation et récompense seront en hausse
Prochain articleUn scorpion repéré en cabine sème l’émoi à bord d’un vol de British Airways
Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.