YUL : chaos probable cet été, mais rien à voir avec pilotes manquants, panne informatique, tempête ou pénurie de personnel

C’est en coulisses que les choses se passent. Dans les bureaux d’ADM en fait. Des contrats de sous-traitance jugés mal attribués risquent de tout faire déraper sur le plancher des voyageurs.

C’est ce dont on s’inquiète à la lecture d’un dossier intitulé Bisbille inquiétante pour les voyageurs publié ce matin dans La Presse.

On reproche à ADM d’avoir retiré des licences pour des services de sous-traitance à deux entreprises qui ont beaucoup d’expérience à YUL et d’avoir attribué ces licences à deux autres entreprises qui n’ont jamais mis les pieds là où elles travailleront : sur les pistes de YUL.

C’est sur les paragraphes de la description des tâches de ces licences qu’on attire l’attention :

« Le différend concerne un appel de propositions pour des services de sous-traitance – traitement des bagages, agents de rampe et remorquage des aéronefs. Il s’agit d’éléments essentiels à la fluidité du trafic aéroportuaire » soulève le journaliste.

C’est qui? C’est quand?

Il apparait qu’on aimerait bien identifier qui est réellement responsable, certes de ces changements dans l’attribution des licences, mais également des paramètres de l’appel de propositions.

On parle tantôt d’ADM, tantôt d’un comité indépendant de représentants de l’industrie, tantôt d’un comité indépendant accompagné par l’Association du transport aérien international (IATA).

D’ADM, de l’IATA ou de quelconques membres d’un comité, toujours est-il que c’est la date d’entrée en vigueur des nouveaux sous-traitants qui est réellement inquiétante pour les voyageurs : le 1er avril.

Pourquoi le 1er avril inquiète-il? Rien à voir avec les poissons : c’est qu’on prévient qu’il faut anticiper une période de transition.

Plus encore : même si on souligne qu’« ADM collaborera activement avec les transporteurs et les manutentionnaires afin d’assurer une transition efficace et harmonieuse », le moment de la transition est jugé bien mal choisi : « on aurait pu attendre à l’automne, puisque l’été s’annonce particulièrement occupé dans l’industrie aérienne » soulève l’expert en aviation et chargé de cours à l’Université McGill John Gradek.

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Isabelle Chagnon
Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.