Lors d’une conférence de presse, hier matin, à l’hôtel Place d’Armes, Anja Brokjans, la directrice du bureau canadien de l’Office National Allemand du Tourisme (GNTO) était fière d’annoncer la reprise des vols entre le Canada et l’Allemagne, une forte hausse du nombre de nuitées des Canadiens (+253%) par rapport à l’année 2021 ainsi que le lancement de trois nouvelles campagnes de promotion pour 2023, qui mettront en valeur la nature, la variété des richesses patrimoniales et surtout, le tourisme durable.
Avec ces trois campagnes et les chiffres encourageants déjà annoncés, l’Office National Allemand du Tourisme au Canada a bon espoir de poursuivre sur sa belle lancée et revenir aux niveaux de 2019, en encourageant les Canadiens à se mettre au vert… dans les villes et la campagne allemandes !
Verte, accessible… et moins chère que d’autres !
En entrevue avec nous, Anja Brojkans se disait particulièrement heureuse et encouragée par les 485,348 nuitées enregistrées au sein du marché canadien en 2022 et surtout, par le retour en force des vols vers l’Allemagne (18 vols directs saisonniers proposés par Condor, plus 96 vols directs proposés par le groupe Lufthansa – Air Canada, ce qui inclut un nouveau vol direct Montréal- Francfort qui débutait le 26 mars dernier).
Elle ajoutait que, selon elle, l’un des meilleurs atouts de son pays pour les Canadiens est l’heureuse combinaison des villes et de la nature. « Nos villes sont très différentes de celles d’ici, on y retrouve de nombreuses zones piétonnes et tellement d’opportunités de faire du vélo également ! De plus en plus de Canadiens souhaitent combiner les villes avec la nature. Or, grâce au système de transport public bien organisé qui dessert aussi la campagne, les voyageurs n’ont pas besoin de voiture pour se promener en Allemagne. »
Comme l’expliquait Anja Brojkans, l’Office National Allemand du Tourisme (GNTO) est lui-même certifié « Green Globe », ce qui en dit long sur l’importance du tourisme durable pour le pays.
Elle précisait également que l’Allemagne est l’une des destinations les plus accessibles pour les voyageurs qui ont des problèmes de mobilité réduite. D’ailleurs, leur site web compte une section spécifique sur l’accessibilité, qui propose des ressources pour les voyageurs avec des restrictions de mobilité, des handicaps visuels, des allergies ou intolérances alimentaires, etc.
Autre fierté et non la moindre : d’après une étude réalisée en 2022 (par IHA -Groupe MKG), l’Allemagne compte un coût hôtelier moyen moins élevé que bien d’autres destinations européennes (83 Euros, comparativement à 90 Euros pour la moyenne européenne).
Rencontré lors de cette conférence de presse, le vice-président de Tours Chanteclerc, Harry Goetschi, était tout à fait de cet avis. « En général, commentait-il, les chambres d’hôtel en Allemagne coûtent de 10 à 15 % moins cher que dans certains pays voisins, ce qui devient très intéressant avec des groupes.
Les trains et les transports publics sont également abordables, rapides et bien organisés, et souvent, les restaurants coûtent moins cher qu’à Montréal. Il ajoutait que, pour certaines personnes, la langue crée encore une certaine barrière, mais que, dans l’ensemble, l’Allemagne est vraiment une destination qui gagne à être connue, car ses villes et sa nature sont très intéressantes.
D’ailleurs, il ajoutait qu’en tant que voyagiste, il souhaite depuis longtemps développer des circuits qui intègreraient davantage la nature et la campagne ou qui passeraient plus de temps dans une seule région à la fois, par exemple.
D’après ce qu’on a pu voir à la conférence de presse hier, les trois prochaines campagnes prévues pour 2023 mettent tout en œuvre pour rallier les Canadiens qui souhaitent voyager de façon un peu plus verte, durable et responsable.
D’emblée, un onglet dans leur site web permet aux consommateurs de calculer l’empreinte carbone de leur voyage. Mais leur nouvelle campagne (surnommée « Feel Good ») ratisse aussi très large, puisqu’elle vise à promouvoir les villes durables, les paysages protégés, les mets régionaux et biologiques, les établissements et les transports, respectueux de l’environnement.
On nous a également précisé que le pays compte plus de 1300 établissements qui ont des pratiques de tourisme durable, sans parler des nombreuses pistes cyclables, des 140 parcs naturels et des 18 réserves de la Biosphère. Chose certaine (foi d’une fille qui en a elle-même fait l’expérience l’été dernier), il y a des pistes cyclables, des hôtels et une foule de services bien adaptés pour accueillir les cyclistes en Allemagne, y compris dans la vallée du Haut-Rhin moyen, le fameux « Rhin romantique ».
Parallèlement, une autre campagne de promotion met aussi en lumière la variété des sites patrimoniaux en Allemagne (les plus historiques comme les plus modernes), ce qui inclut 51 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Et, même au cœur de cette campagne, l’Office national du tourisme allemand réitère qu’elle souhaite positionner ces sites sous l’angle de la durabilité, de l’accessibilité et de la diversité.
« Chose certaine, quels que soient les intérêts des gens, il y a des offres de tourisme durable en Allemagne », concluait Anja Brokjans.
L’invitation est lancée !