Air France et l’avionneur européen Airbus ont été reconnus non coupables d’homicides involontaires dans l’accident d’avion Rio-Paris qui a tué 228 passagers et membres d’équipage en 2009.
D’après CNN, le transporteur national et le géant de la fabrication d’avions avaient été inculpés pour leur « rôle présumé » dans la catastrophe aérienne, après l’abandon d’une précédente enquête en 2019.
Rappel des faits
Le 1er juin 2009, le vol AFF447 effectuait le trajet entre Rio de Janeiro au Brésil et Paris lorsque l’Airbus s’est abimé en pleine mer, quatre heures environ après le décollage, tuant les 228 passagers à son bord.
C’est un problème de givrage des sondes de vitesse Pitot qui a été le point de départ de la catastrophe, suivi d’une série d’erreurs de pilotage en lien avec une confusion de lecture des instruments de bord.
« Aucune responsabilité pénale ne semble être applicable », a déclaré l’un des magistrats responsables du dossier, tel que rapporté par TravelMole.
Le tribunal correctionnel de Paris a cité certaines pratiques comme étant imprudentes ou négligentes, mais n’a pas indiqué qu’elles avaient été des « facteurs contribuant à l’accident », selon TravelMole.
En gros, c’est comme s’ils étaient tenus « responsables », mais « non coupables », un verdict qui exaspère les proches des victimes qui se disent « écoeurés ». Ils s’attendaient à un verdict de culpabilité.
Près de quatorze ans après la catastrophe, le tribunal correctionnel de Paris a mis hors de cause les deux entreprises, jugeant que, si des « fautes » avaient été commises, « aucun lien de causalité certain » avec l’accident n’avait « pu être démontré », écrit Le Figaro dans son édition du 17 avril.
Le crash Rio-Paris est l’accident le plus meurtrier de l’histoire des compagnies françaises.
Bien qu’Air France et Airbus aient été déclarées non coupables, les deux compagnies pourraient être tenues responsables de dommages et intérêts civils, d’après CNN.
Une autre audience à ce sujet est prévue en septembre.