Le groupe WestJet a envoyé aujourd’hui un avis de lock-out à l’Air Line Pilots Association (ALPA), le syndicat qui représente les pilotes de WestJet et de Swoop, en réponse à leur avis de grève.
Un arrêt de travail pourrait se produire dès le vendredi 19 mai 2023, à 3 h (HAR), a averti la ligne aérienne dans un communiqué.
Les pilotes du transporteur aérien WestJet ont donné un préavis de grève de 72 heures à l’entreprise et au gouvernement, selon le syndicat qui les représente.
Selon La Presse canadienne, l’association Air Line Pilots a précisé que, tôt vendredi, il pourrait y avoir immobilisation au sol de tous les avions de la compagnie et arrêt des opérations juste avant l’arrivée d’un congé de trois jours au Canada.
Bernard Lewall, qui représente les pilotes de WestJet pour le syndicat, évoque de nombreux problèmes de main-d’oeuvre dans la compagnie aérienne.
WestJet a répondu par un avis de lock-out, indiquant qu’un arrêt de travail pourrait survenir vendredi à 3 h, heure des Prairies.
« La décision d’émettre un avis de lock-out en réponse aux mesures engagées par le syndicat n’a pas été prise à la légère et nous regrettons sincèrement les inconvénients et l’incertitude que cela cause à nos clients », a écrit le PDG du groupe WestJet, Alexis von Hoensbroech, dans un communiqué.
Toutefois, le communiqué ajoute que les deux parties restent à la table de négociation.
WestJet assure que les voyageurs touchés par des retards ou des annulations de vol seront remboursés ou relogés.
« Dans le cas des invités qui ont réservé directement auprès de WestJet ou de Swoop, les changements apportés aux voyages actuels seront communiqués directement par l’adresse courriel au dossier. Les invités qui ont réservé par l’entremise d’agents de voyages ou d’agences de réservation en ligne sont priés de communiquer directement avec eux », est-il précisé dans le communiqué.
Le syndicat représente quelque 1600 membres d’équipage de WestJet et de sa filiale Swoop.
La semaine dernière, Bernard Lewall a déclaré que les points d’achoppement étaient la protection d’emploi, la rémunération et les horaires, avec quelque 340 pilotes ayant quitté le transporteur au cours de la dernière année et demie, surtout pour se joindre à d’autres compagnies aériennes.
La compagnie aérienne basée à Calgary affirme que ses pilotes sont parmi les mieux payés au pays, mais qu’un contrat de travail comparable à ceux récemment obtenus par certains groupes de pilotes des États-Unis serait financièrement irréalisable et mettrait l’avenir de l’entreprise en danger.