Le PDG de WestJet, Alexis von Hoensbroech, affirme qu’il reste un « écart énorme » entre l’offre de la compagnie aérienne faite aux pilotes et la contre-proposition du syndicat avant la date limite du déclenchement de la grève vendredi.
Les négociations, que l’on peut désormais qualifier de « tendues », se poursuivent actuellement entre la compagnie aérienne et le syndicat qui représente les pilotes.
S’il y a une grève, certains avions pourraient se retrouver bloqués dans les Caraïbes ou ailleurs, a prévenu le PDG de la ligne aérienne, dans un nouveau reportage de La Presse canadienne publié ce matin.
La ligne aérienne de Calgary est le principal transporteur de certaines communautés de l’Ouest canadien, donc si ses vols cessent, plusieurs clients se retrouveront coincés.
Les négociations entre WestJet et l’Air Line Pilots Association (qui représente les pilotes) s’accentuent alors que les aiguilles de l’horloge tournent et se rapprochent de la date limite du déclenchement d’une grève vendredi, écrit La Presse canadienne dans son article.
Environ 1800 pilotes du transporteur et de sa filiale Swoop sont sur le point de quitter le travail vendredi, à 3 heures du matin, heure avancée de l’Est, après que le syndicat a émis un préavis de grève lundi soir.
L’impasse laisse des milliers de passagers dans le néant, alors que ceux-ci se préparent à voyager pour le long week-end et à d’autres dates. Cette impasse a déjà affecté les réservations, a indiqué le PDG de WestJet à La Presse canadienne.
M. von Hoensbroech fait valoir qu’avec 16 700 vols prévus ce mois-ci, WestJet transporte près du tiers du marché intérieur du Canada, tandis qu’Air Canada en transporte la moitié.
Bernard Lewall, qui dirige le contingent du syndicat des pilotes de WestJet, affirme que la rémunération, les horaires et la sécurité d’emploi sont les principaux points d’achoppement.
« L’écart est encore énorme », a déclaré M. von Hoensbroech à propos des propositions des pilotes, lors d’un appel vidéo depuis le lieu de négociation, soit un hôtel à Richmond Hill, en Ontario.
Grève ou non, la menace se fait déjà ressentir sur les réservations qui se sont « adoucies ». Cela fait mal, a dit Alexis von Hoensbroech, puisque la capacité en sièges des compagnies aériennes canadiennes n’est pas encore revenue aux niveaux prépandémie.
« Donc, les options pour les passagers sont limitées – ce qui, soit dit en passant, montre également qu’en cas de perturbation, les dommages causés au public canadien seraient énormes », a ajouté le PDG, notant que WestJet est le principal transporteur aérien de certaines collectivités de l’Ouest canadien.
En réponse au préavis de grève, WestJet a émis un avis de lock-out peu avant minuit lundi pour garder le « contrôle » de ses avions.
« L’émission d’un avis de lock-out ne signifie pas qu’il y aura nécessairement un arrêt de travail, a précisé WestJet. Toutefois, au cours des prochains jours, le groupe WestJet prendra ses dispositions pour gérer autant que possible les répercussions. »
« Si une grève nous frappe à court terme à un moment où nous ne nous y attendons pas, nous pouvons bloquer un avion quelque part dans les Caraïbes – je ne sais pas où », a déclaré Alexis von Hoensbroech. « Alors, nous avons des ennuis. »
Le PDG de WestJet ainsi que le chef de l’exploitation et le directeur financier de la compagnie se sont tous rendus dans un hôtel de la région du Grand Toronto pour tenter de conclure une entente avec le syndicat.
En cas de retard ou d’annulation, les clients seront « remboursés ou relogés, selon le cas », a assuré la compagnie aérienne lundi.