À un peu plus d’un an de la tenue des Jeux olympiques 2024 à Paris, dont l’ouverture est prévue le 26 juillet, de nombreux Parisiens s’inquiètent déjà de l’affluence possible que générera la tenue de cet événement.
C’est ce que rapporte Les Échos, au moment où les taux de fréquentation touristique pour le premier trimestre 2023 se rapprochent de ceux de 2019, pré-pandémie.
« De janvier à avril 2023, 11,6 millions de touristes ont été accueillis dans le Grand Paris, soit une hausse de 27,2% par rapport à 2022 (9,1 millions) et une baisse de 2,5% par rapport à 2019 (11,9 millions) », note l’Office de Tourisme de Paris via un communiqué de presse.
Et le niveau de fréquentation touristique ne devrait pas être beaucoup plus élevé durant les Jeux puisque la Mairie s’attend à recevoir 15,9 millions de visiteurs cumulés pour les Jeux olympiques et paralympiques, si tous les billets pour les Jeux sont vendus. « Le taux d’occupation prévisionnel de l’ensemble des hébergements marchands se situerait entre 60,1 % et 82,6 % lors des Jeux, contre 61,3 % en période normale. », peut-on lire sur leur site.
Des facteurs qui expliqueraient cette baisse de fréquentation
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette hausse de fréquentation moins marquée.
Mentionnons tout d’abord la crainte d’une montée des prix des chambres d’hôtel durant cette période. Un contexte d’inflation, un risque d’achalandage trop élevé dans les transports, lieux publics ou restaurants pourraient également refroidir plusieurs touristes, qui choisiront une autre période pour visiter Paris.
Un climat social instable
L’autre gros facteur qui pourrait influer négativement sur l’achalandage durant les Jeux olympiques de Paris est le climat social actuel en France.
Tensions autour de la réforme des retraites ou violences et manifestations urbaines ne sont quelques-uns des facteurs qui peuvent refroidir les visiteurs. Déjà, comme le mentionne Le Monde dans un récent article suite au dépôt d’un rapport parlementaire appellant le gouvernement à apaiser le climat social, les tensions sociales des dernières semaines « ont entraîné une vague d’annulations de réservations hôtelières auprès de la clientèle étrangère ».