Si le nombre de voyages entre le Canada et les États-Unis se rapproche des niveaux d’avant la pandémie, on rapporte de plus en plus de signalements de pénuries d’agents frontaliers américains, ce qui est une moins bonne nouvelle en soi.
Cela signifie que les voyageurs, malgré leur nombre croissant, doivent attendre de plus en plus longtemps pour traverser la frontière canado-américaine.
Les acteurs de l’industrie s’inquiètent que ces retards ralentissent la croissance des voyageurs transfrontaliers.
En juillet dernier, des membres du Congrès américain ont exprimé leur inquiétude concernant le manque d’agents frontaliers américains à la frontière entre le Canada et les États-Unis.
Certains agents de la Customs and Border Protection (CPB) ont été réaffectés à la frontière américano-mexicaine en raison du nombre croissant de passages illégaux observés dans cette région.
Cette réaffectation enlève des agents pour surveiller la frontière canadienne, même si le trafic à la frontière nord des États-Unis est revenu à environ 85 % des niveaux d’avant la pandémie.
Ce manque de personnel entraine des retards plus longs et il y a des postes frontaliers non occupés à des points d’entrée très fréquentés.
Les villes frontalières des États-Unis réclament un retour à un effectif complet aux postes frontaliers canadiens.
Par exemple, à Buffalo, NY, où se trouve le pont de la Paix, l’un des postes frontaliers terrestres les plus fréquentés entre les deux pays, on constate le retour de longues files de voitures attendant de passer la frontière.
Bien que cela montre à quel point les voyages ont repris, les retards de plusieurs heures ne sont pas une bonne nouvelle, selon les dirigeants de Buffalo.
Le président du syndicat représentant les agents de la CPB dans la région de Buffalo, NY, semble confirmer que des agents sont réaffectés loin de la frontière canadienne, en raison du manque de personnel.
Selon un porte-parole non identifié de la CPB, seulement 2 % de tous les agents de la CPB de la frontière nord ont été temporairement déployés pour soutenir l’afflux de migrants à la frontière sud.
La CPB affirme qu’elle analyse les données de passage à la frontière pour mettre en œuvre des mesures nécessaires pour limiter les retards de circulation.
Cependant, cela n’est pas suffisant pour le représentant Brian Higgins, qui est également co-président du House Northern Border Caucus.
Higgins et son homologue républicain sont prêts à mettre sur pied une législation pour interdire les transferts futurs afin de garantir que le trafic transfrontalier canadien et américain puisse continuer à revenir aux niveaux d’avant la pandémie.
« Les choses doivent changer », a-t-il déclaré, ajoutant que la situation actuelle n’est « pas bonne » pour l’économie des deux pays.
