KLM à l’assaut du gaspillage alimentaire sur ses vols grâce à l’IA

Notre industrie a de belles grandes ambitions avec l’Intelligence Artificielle. Cet exemple : la compagnie aérienne KLM a l’idée d’utiliser l’IA pour faire des calculs qui lui permettront d’économiser 100 000 kilos de nourriture chaque année!

Photo: Toni Osmundson/Unsplash

« En se basant sur la technologie conçue par Kickstart AI, notre compagnie néerlandaise entend réduire de 63 % le gaspillage alimentaire à bord de nos vols » rapporte le transporteur.

Comment?

La compagnie veut exploiter les données sur une réalité qu’on connait tous très bien dans l’industrie aérienne et ce, depuis longtemps : les « no shows ».

Plus précisément, KLM est en train d’instaurer, à ses activités de restauration sur ses vols, un outil de l’IA baptisé TRAYS. Sa mission : aligner les prédictions du nombre de passagers qui se présenteront « réellement » à leur vol (soit le nombre de réservations moins les prédictions des passagers « no shows ») à celles du nombre de repas qui devront réellement monter à bord d’un vol.

« Le « système de repas à bord » (ou Meals On Board System – MOBS) reçoit le nombre de passagers prévu par vol, avec des prévisions distinctes pour les classes Business, Premium Comfort et Economy. La prévision à l’aide du modèle d’intelligence artificielle commence 17 jours avant le départ et se poursuit jusqu’à 20 minutes avant le départ du vol, explique KLM.

« Cela signifie que le nombre le plus précis possible de passagers est prévu pour l’ensemble du processus de restauration, de l’achat au chargement, ce qui permet d’éviter les excédents de repas. »

Selon la compagnie KLM, entre 3 et 5 % des passagers ne se présentent pas pour le vol, ou du moins pas à temps pour embarquer. Ce pourcentage d’apparence faible correspondrait toutefois à de grosses quantités de nourriture qui ne trouvent pas preneur, et donc qui s’en vont à la poubelle.

On peut dire que c’est un pas… intelligent dans la bonne direction durable. En autant que les statistiques ne se trompent pas et qu’aucun agent de bord ne doive annoncer, un jour, aux passagers, qu’il est « désolé, mais nous n’avons pas assez de repas à bord pour tous les passagers ».

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Isabelle Chagnon
Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.