La Roumanie et la Bulgarie viennent de rejoindre partiellement l’espace européen de libre circulation sans contrôle d’identité, marquant ainsi une nouvelle étape dans l’intégration de ces deux pays à l’Union Européenne.
L’agence Associated Press (AP) a lancé la nouvelle hier en précisant que, malgré cette première étape importante, les contrôles aux frontières terrestres sont toutefois maintenus vers et depuis ces deux pays.
La nouvelle est néanmoins reçue avec joie, parce que les négociations pour rejoindre l’espace Schengen durent depuis des années.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, aurait salué ce changement comme étant un « énorme succès pour les deux pays » et un « moment historique » pour ce qui est la plus grande zone de libre circulation au monde.
Pour sa part, Siegfried Muresan, membre roumain du Parlement européen, a déclaré à l’AP qu’il s’agissait d’un « premier pas important » qui profiterait à des millions de voyageurs chaque année.
« La Bulgarie et la Roumanie remplissent tous les critères d’adhésion à l’espace Schengen depuis des années. Nous avons le droit de rejoindre l’espace Schengen avec la frontière terrestre également, » a-t-il déclaré.
« Nous avons un plan gouvernemental clair et fermement assumé pour une adhésion complète à l’espace Schengen d’ici la fin de l’année », a déclaré le Premier Ministre roumain, Marcel Ciolacu.
« L’adhésion totale de la Bulgarie à l’espace Schengen aura lieu d’ici la fin de l’année 2024 », a déclaré dimanche à la presse Kalin Stoyanov, le ministre bulgare de l’Intérieur.
Circuler librement, mais…
Les voyageurs arrivant par avion ou par bateau des deux pays peuvent désormais circuler librement. Toutefois, les contrôles aux frontières terrestres resteront en place en raison de l’opposition de l’Autriche, rapporte l’agence AP, qui a longtemps bloqué leur candidature pour des raisons liées à l’immigration clandestine.
À cela, on rapporte que les deux pays ont accepté de mettre en place des contrôles de sécurité aléatoires dans les aéroports et aux frontières maritimes afin de lutter contre l’immigration clandestine et la criminalité transfrontalière.
Pour sa part, Kalin Stoyanov, de la Bulgarie, soutient ceci : « nous avons montré et continuons de montrer aux migrants illégaux qu’ils ne doivent pas passer par la Bulgarie pour rejoindre l’Europe ».
On rappelle que l’espace Schengen a été créé en 1985. Avant l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie, il comprenait 23 des 27 pays membres de l’UE, ainsi que la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Environ 3,5 millions de personnes franchissent une frontière intérieure chaque jour.