Dans deux semaines, quelque 5400 pilotes d’Air Canada pourraient se retrouver en position de grève légale. Cependant, un porte-parole de la compagnie aérienne reste rassurant, affirmant qu’il y a « amplement de temps pour parvenir à une entente avec les pilotes ».
« Air Canada est en négociations avec l’Air Line Pilots Association (ALPA) », indique la société dans une mise à jour publiée le 3 septembre sur son site Web.
« Actuellement, nos opérations ne sont pas affectées et nos vols se déroulent comme prévu. »
Peter Fitzpatrick, porte-parole d’Air Canada, a affirmé au Toronto Star qu’il reste encore « suffisamment de temps pour parvenir à un accord » et que la compagnie prévoit de conclure un accord avec l’ALPA dans les semaines à venir.
Bien que certains médias aient suggéré que la grève légale pourrait commencer le 17 septembre, le Toronto Star avance plutôt le 18 septembre comme date possible.
Face aux inquiétudes croissantes exprimées par certains clients sur les réseaux sociaux concernant d’éventuelles annulations de vols liées à la menace de grève, la compagnie aérienne a mis en place une politique de réservation flexible pour apaiser les voyageurs.
Peu probable qu’Ottawa intervienne
En cas de grève, le gouvernement fédéral pourrait contraindre les pilotes d’Air Canada à retourner au travail. En 2012, alors qu’un lock-out des pilotes se profilait, le premier ministre Stephen Harper était intervenu en envoyant le différend à un arbitre fédéral. À l’époque, Harper avait souligné qu’un lock-out ou une grève aurait un impact significatif sur les voyageurs et l’économie canadienne.
Cependant, les signaux envoyés par Ottawa suggèrent que le gouvernement Trudeau semble moins enclin à intervenir dans ce conflit.
« Le gouvernement est-il susceptible d’intervenir ? Ma réponse est : probablement non », a déclaré John Gradek, professeur en gestion de l’aviation commerciale à l’Université McGill, au Toronto Star.
« Le gouvernement restera en retrait et laissera le processus suivre son cours. »
« Ce n’est pas une urgence nationale, a-t-il ajouté. Ce n’est pas un service essentiel. Certes, cela sera incommode pour les passagers, mais il existe suffisamment de capacité ailleurs pour compenser toute perte de capacité qu’Air Canada pourrait subir à la suite de cette grève. »
