Air Canada demande une intervention urgente d’Ottawa pour éviter une grève

B787, Air Canada
B787, Air Canada

Air Canada a demandé au gouvernement fédéral d’intervenir pour éviter une grève imminente de ses 5400 pilotes, selon un article de La Presse.

La grève pourrait commencer dès le 18 septembre, et la compagnie souhaite que le ministre du Travail impose un arbitrage exécutoire avant même que le conflit éclate, en s’appuyant sur l’article 107 du Code canadien du travail.

Cette démarche, qualifiée d’inhabituelle par La Presse, vise à éviter une paralysie des activités, ce qui aurait de lourdes conséquences économiques pour le pays.

Une question de salaires

Les négociations entre Air Canada et l’Association internationale des pilotes de ligne (ALPA) bloquent principalement sur la question des salaires.

Les pilotes réclament des augmentations similaires à celles accordées récemment aux États-Unis, où les hausses salariales pour les pilotes de grandes compagnies comme Delta, United et American Airlines ont varié entre 34 % et 40 %.

De son côté, Air Canada a proposé une augmentation salariale de 30 % d’ici 2027, incluant une bonification immédiate de 20 %.

Certains experts s’inquiètent de la demande « inédite » d’Air Canada.

L’avocat Marc Boudreau, spécialisé en droit du travail, considère que cette requête crée un précédent « dangereux », l’article 107 étant censé être un recours exceptionnel.

Il rappelle que la Cour suprême du Canada a confirmé que le droit de grève est protégé par la Charte canadienne des droits et libertés.

Toutefois, une coalition d’organisations représentant les gens d’affaires, dont la Chambre de commerce du Canada, soutient la demande d’Air Canada.

Selon la coalition, un arrêt de travail nuirait à l’ensemble de l’économie, affectant les consommateurs, les entreprises et les employés, tout en perturbant l’écosystème du transport aérien au Canada. Des milliers d’employés risqueraient des mises à pied temporaires si une telle grève se produisait.

Rappelons que l’ACTA a aussi demandé à Ottawa d’intervenir pour éviter des conséquences dévastatrices sur l’industrie du voyage, les consommateurs, les employés et les entreprises canadiennes.

Pour lire le reportage complet de La Presse, c’est ici 

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