C’est ainsi: après le célèbre « make America great again » tant clamé par Donald Trump depuis sa campagne pour son premier mandat à la Maison Blanche, on a droit aujourd’hui à ceci : “make America world’s top travel destination”.
La seule nuance : ce n’est pas le prochain président des États-Unis qui l’a dit; c’est le directeur général de la US Travel Association, Geoff Freeman, qui s’est approprié la chanson, à la suite de l’élection de Donald Trump cette semaine.
Trump & tourisme : hausse des prix? Voyageurs éduqués enclins à éviter les ÉU?
Open Jaw Québec a parcouru les médias du Canada et d’ailleurs pour prendre le pouls des opinions de l’industrie du voyage sur l’impact qu’a déjà et qu’aura probablement le gouvernement Trump sur les voyages aux États-Unis.
Voici ce que nous avons également déniché.
Les discours des États-Unis s’inscrivant souvent dans des idées de grandeur, certains observateurs se demandent tout de même comment le pays arrivera à enfiler des chaussures de « plus grande destination voyage au monde » alors que la campagne 2024 du gagnant a annoncé que « une nouvelle administration républicaine à partir de la nouvelle année pourrait voir un retour à des contrôles aux frontières plus stricts et les efforts actuels pour réduire les retards dans les demandes de visas passer au second plan. »
C’est ce sur quoi l’édition britannique de Travel Weekly attire l’attention aujourd’hui.
L’édition britannique ajoute ceci : « les penchants protectionnistes de Trump en matière de politique étrangère pourraient avoir un impact sur le tourisme entrant, tandis que son déni apparent du changement climatique pourrait nuire aux efforts de l’industrie pour lutter contre le réchauffement climatique. »
Hausse des prix
« Malheureusement, les politiques protectrices des États-Unis sont susceptibles d’avoir un impact négatif sur les voyages et le tourisme, car l’augmentation des tarifs douaniers, les lois d’immigration plus strictes et la hausse des coûts de voyage risquent de dissuader les voyageurs internationaux et de créer des frictions avec les principaux marchés mondiaux. »
C’est ce qu’a déclaré Matt Loney, président et chef de la direction de Xplorie, et dont les propos sont rapportés sur Boutique Hotel News.
Les voyageurs
Retournons au Royaume-Uni, où voici ce que pensent des travailleurs de l’industrie du voyage du point des voyageurs :
« Mes clients ont généralement plus de 60 ans, sont instruits et suivent la politique. S’ils veulent vraiment voyager aux États-Unis, ils le feront peut-être, mais je pense qu’à court terme, cela découragera les gens » a déclaré Alicia Sharpe, directrice de gestion de Luxeco Holidays, au Royaume-Uni, et dont les propos sont rapportés sur ttgmedia.
Madame Sharpe a également avoué qu’elle ne se sentira pas à l’aise de promouvoir les États-Unis dans un avenir immédiat et a suggéré que le Canada pourrait plutôt bénéficier d’un coup de pouce. « Je ne vais pas promouvoir activement les États-Unis. En tant que personne de couleur, je ne me sentirais pas à l’aise. Je pense que nous pourrions plutôt voir le Canada connaître une augmentation du nombre de visiteurs.»
Le transport aérien
La plateforme Skift attire pour sa part l’attention sur la gestion et les règles dans le transport aérien. Elle souligne qu’« en octobre dernier, le ministère de la Justice a annoncé qu’il lancerait une vaste enquête publique sur l’état de la concurrence dans le transport aérien, à la suite d’une enquête du DOT sur les programmes de fidélisation. On ne sait pas exactement ce qu’il adviendrait de ces enquêtes dans la nouvelle administration. »
L’hôtellerie américaine, au poste pour faire valoir ses intérêts
Pour sa part, Travel Weekly attire l’attention sur ceci : l’American Hotel & Lodging Association des États-Unis compte bien faire valoir notamment « sa lutte contre les excès de réglementation, la protection du modèle de franchise hôtelière et la garantie d’une concurrence équitable entre les hôtels et les locations à court terme. »
À suivre.