Selon une étude des Nations Unies, dans un scénario de statu quo, d’ici 2050, le tourisme pourrait générer une augmentation de 154 % de la consommation d’énergie par rapport à aujourd’hui, une augmentation de 131 % des émissions de gaz à effet de serre, de 152 % de la consommation d’eau et de 251 % des déchets solides.
« Il faut accroître l’investissement dans le développement durable! », clame le comité organisateur de l’Arabian Travel Market, qui prépare son édition 2025 qui se déroulera au Dubai World Trade Centre du 28 avril au 1er mai prochains.
Le comité souligne que le tourisme durable sera un domaine d’intérêt clé pour cette prochaine édition de l’ATM, dont le thème est déjà connu: «Les voyages dans le monde : développer le tourisme de demain grâce à une connectivité améliorée».
Les données de plusieurs études sont visiblement prises en compte pour enligner les lignes directrices des grands sujets qui seront discutés dans le cadre de cet important rassemblement en 2025.
Ce qui cloche le plus
Ce qu’il y a d’intéressant avec ces études, c’est quand on réussit à mettre le doigt sur les vrais bobos qui clochent dans une situation qui inquiète.
Et l’ATM attire l’attention sur ceci :
« Les recherches de Visa and d’Oxford Economics ont révélé que les consommateurs ne disposent pas d’informations suffisantes et ne se voient pas présenter une transparence suffisante en ce qui concerne les options de voyage durable. »
Traduction: les idées et les initiatives sont là, mais notre industrie n’en parle pas assez.
De toutes les discussions qui ont meublé les précédents rassemblements dans le cadre de l’ATM, le comité attire également l’attention sur les recommandations dont il juge que notre industrie doit retenir, et ça commence par « des programmes de recyclage ludiques et des expériences de voyage hyper-personnalisées qui mettent l’accent sur l’immersion culturelle, démontrant ainsi l’étendue de la réflexion créative requise ».
Initiative collective, sinon c’est foutu
Le comité n’est pas le premier à faire valoir la recette qui peut garantir au mieux un certain succès dans ce débat, mais c’est bien de le rappeler :
« il y a un besoin urgent d’une action systémique et collective pour faire évoluer le tourisme vers un modèle circulaire et régénérateur. Les solutions doivent passer par l’exploitation de technologies innovantes pour l’optimisation des ressources, l’alignement des entreprises sur les communautés locales pour garantir des avantages économiques équitables et la promotion d’initiatives transformatrices telles que les expériences d’immersion culturelle ».
Avec des destinations comme Dubaï ou encore Oman, qui défient actuellement les lois de l’équilibre en incarnant des mastodontes du développement du tourisme dans le monde, et qui seront de grandes stars de l’ATM en 2025, il sera visiblement intéressant d’en apprendre davantage sur le sujet durable.