C’est hier (3 décembre) qu’Air Canada a activé la reconnaissance faciale, dans la zone d’enregistrement du transporteur de l’aéroport de Vancouver, pour identifier les passagers. Les réactions des voyageurs?
« C’est pratique » a déclaré une voyageuse à Radio-Canada, dont une journaliste s’était présentée hier à l’aéroport pour recueillir les commentaires des voyageurs.
Si les réactions des voyageurs ont été souvent positives, certaines inquiétudes ont été partagées, à commencer par la fatigue de devoir télécharger, encore une fois, une application de plus dans le téléphone cellulaire.
Car le voyageur qui accepte de recourir à la reconnaissance faciale d’Air Canada doit au préalable télécharger l’application dans son téléphone.
C’est d’ailleurs ici que débute une autre inquiétude des voyageurs : le stockage d’informations personnelles.
Si certains ont dit ne pas être choqués par ce stockage d’information du fait que l’on doit bien « avancer avec le progrès« , d’autres s’inquiètent de la durée de ce stockage, soit 36 heures, jugée trop longue.
Bien qu’on ait rappelé qu’Air Canada « assure que les données biométriques ne sont pas partagées et sont détruites après 36 heures », John Gradek, coordonnateur aux programmes de gestion de l’aviation et de la chaîne d’approvisionnement à l’Université McGill, se questionne : « pourquoi les garder pendant 36 heures? Ce n’est pas nécessaire« .
Monsieur Gradek a ajouté que selon lui, le Canada a pris son temps, pour des questions de sécurité : « Air Canada voulait s’assurer qu’on a vraiment une sécurité sur les données et qu’on a vraiment une capacité de bien gérer les données pour s’assurer […] qu’il n’y a aucun accès à ces données possible« .
Mais il a aussi ajouté ceci :
« Aussitôt qu’on fait une création d’une base de données, c’est vraiment une cible. Et puis, à ce moment-là, ce n’est pas une question de si les données vont être prises dans les mains d’une tierce partie, mais de quand ça va se faire. »
Rappelons que cette technologie de la reconnaissance faciale est uniquement disponible, pour l’instant, à l’aéroport de Vancouver, et que les voyageurs peuvent décider d’avoir recours ou non à cette nouvelle technologie.