Hier s’est tenu un événement présenté par l’ACTA au musée Grévin rassemblant pas loin de 200 invités, membres de l’industrie du voyage. OpenJaw Québec a profité de l’occasion pour s’entretenir avec Manon Martel, directrice régionale du service aux membres au Québec.
La raison première de cette soirée au célèbre musée montréalais selon Madame Martel? Créer un événement de réseautage qui réunit les agents de voyages, partenaires et commanditaires.
« Après les vacances d’été où c’est plus tranquille dans l’industrie, c’est le premier gros événement de la saison, on réunit les gens, tout le monde est heureux de se voir. En tant qu’association, on les remercie et on en profite pour faire un peu de recrutement et pour parler de ce qu’on fait, de nos accomplissements » nous explique Madame Martel.
L’ACTA, une association rassembleuse
Au Québec, l’ampleur de l’ACTA est stable depuis les dernières années, comptant 11 employés à plein temps très proactifs et environ 200 agences membres, ce qui représente 80% des agences de voyages.
Rappelons que l’ACTA agit depuis 40 ans en tant que groupe de défense auprès des gouvernements fédéraux et provinciaux afin de minimiser les contraintes aux affaires des agences de voyages. Elle représente donc les agences au niveau du développement professionnel et des revendications, travaillant avec une équipe de leaders d’agences à travers le pays afin de forger l’avenir de l’industrie.
Les défis d’une profession en constante évolution
Madame Martel est une vraie militante au sein de l’association. Nous lui avons demandé d’où lui vient cette envie de s’investir, quand on sait que plusieurs personnes dans l’industrie voient d’un œil négatif les associations en général.
Avec 38 années passées dans l’industrie, dont 30 ans en tant que conseillère à temps plein, de l’expérience, elle en a à revendre. Pourtant, elle sait que pour performer dans le milieu du voyage, elle doit continuer sans cesse de se former, de s’informer. Et, selon elle, ça devrait être le cas de tout bon agent qui souhaite réussir.
On entend beaucoup de gens se plaindre, explique-t-elle, surtout dans les milieux où l’évolution est rapide, mais peu s’impliquent là où ça pourrait faire une différence. Des associations comme l’ACTA travaillent fort pour faire circuler l’information, mais peu de gens lisent, par exemple, leurs bulletins d’informations.
Dans les dernières années, la directrice s’est également battue pour que le français s’impose davantage dans l’industrie au Québec, là où le marché demeure différent du reste du pays.
Selon Madame Martel, les priorités en ce moment ? La limitation des rabais « amis et familles », les taxes et frais de services trop élevés et la prévention de la fraude.
Trop de conseillers au Québec ?
Manon Martel fait également partie du comité consultatif de l’OPC. « Avec l’OPC, on se bat pour que la profession d’agent de voyage demeure justement une « profession ». On se bat pour l’éducation des agents de voyage, pour que des limites soient mises concernant qui peut exercer la profession. On veut des agents formés adéquatement. Beaucoup d’agents connaissent trop mal le métier par manque de temps, parce qu’ils ont un travail à plein temps dans un domaine autre et ne vendent que deux voyages par année sans suivre vraiment ce qui se passe dans l’industrie. » Que tous reçoivent une formation adéquate, voilà ce qui tient à cœur Madame Martel et l’ACTA. « Avant l’examen CCV, il y avait 6000 agents au Québec, maintenant il y en a 13 000! »
L’ACTA, une association proactive…
Dans la dernière année, l’association a travaillé fort dans la charte des droits des passagers. Même si plusieurs agents ont fait la remarque que ce dossier n’est pas lié directement au travail d’agent, c’est pourtant le cas, quand on sait que tous les problèmes et contretemps dont font face les clients sont transmis à l’agent…
L’ACTA offre également des webinaires sur les « soft skills », les fraudes, les destinations et les assurances, entres autres. Elle défend, promeut et connecte ses membres avec les acteurs importants de l’industrie.
« Nous offrons également des tarifs préférentiels, des voyages de formation (dont possiblement un en 2020) et faisons également, avec l’OPC, de la promotion auprès des consommateurs, par exemple depuis 5 ans, nous avons une publicité dans le Protégez-vous pour insister les gens à prendre les services d’un agent de voyages. »
L’ACTA dispose d’un conseil d’administration mis en place pour régler, par exemple, des fraudes dont sont victimes ses membres ou encore pour diriger les nouvelles agences. « N’hésitez pas à demander de l’aide. Nous sommes là pour ça ! » incite Madame Martel.
Évidemment, l’association fait également table ronde avec d’autres associations afin de protéger les intérêts des agents de voyages. « Des préoccupations telles la surcharge de carburant ou les rabais « family and friends », ça ne se règle pas en quelques mois. On avance, parfois on recule, mais on ne lâche pas le morceau et ça fait son chemin tranquillement. »
En plus de cet événement devenu annuel, l’ACTA organise chaque année le 1er mercredi du mois de mai un second événement dans le cadre de la journée Appréciation de l’agent de voyages.
Directrice pour l’ACTA depuis maintenant 7 ans, Madame Martel encourage plus que jamais les agents de continuer à s’informer et surtout à suivre des formations régulièrement.
Pour en savoir plus sur l’association, rendez vous sur : http://actafr.ca/