Benjamin Smith, PDG d’Air France-KLM, a pris sa décision : Joon, petite sœur d’Air France, verra ses opérations intégrées au sein de la compagnie mère, un an seulement après sa création.
La rumeur enflait ces derniers mois et elle est désormais officielle. Joon, la compagnie du groupe Air France lancée en décembre 2017, va voir sa marque disparaître et ses opérations et effectifs intégrés à Air France.
La nouvelle sera annoncée aux salariés de la compagnie ce jeudi 10 janvier 2019 en milieu de journée.
Benjamin Smith ne comprenait pas le principe de la jeune compagnie et réfléchissait à une stratégie pour simplifier les marques du groupe aérien franco-néerlandais.
Bien que la compagnie soit déjà rentable après un an d’activités, le positionnement hybride de Joon, à mi-chemin entre une low-cost et une compagnie régulière, ne l’a pas convaincu.
Le mécontentement du personnel navigant commercial de Joon avait déjà été abordé. Il remettait en cause des salaires trop bas, des rythmes de rotation éprouvants et les conditions d’hébergements.
Inquiets sur leurs conditions de travail comme sur l’avenir du transporteur, les représentants des principaux syndicats de la jeune compagnie avaient rencontré Benjamin Smith et la nouvelle direction du groupe Air France.
Cette dernière avait à plusieurs reprises voulu rassurer sur la pérennité de Joon avant d’opter pour une fusion de la marque et de ses effectifs au sein d’Air France.
Joon employait environ 500 hôtesses et stewards et desservait une vingtaine de destinations sur le moyen et le long-courrier, avec une flotte de 13 appareils (Airbus A320, A321 et A340-300). Elle aurait dû atteindre la trentaine d’appareils en 2020, notamment grâce à une commande d’Airbus A350.