La bataille pour l’achat de Transat se corse. L’investisseur immobilier montréalais groupe Mach Inc. ira de l’avant avec une offre formelle. C’est ce que nous apprenait Vincent Chiara, PDG de Mach, il y a quelques heures.
Tout récemment, le président-directeur général, Jean-Marc Eustache, avait affirmé en conférence de presse n’avoir reçu aucune proposition formelle d’achat de la part du Groupe Mach qui se disait intéressé à acquérir Transat A.T. pour 14 $ l’action. La chose serait finalement en train de se concrétiser.
Selon Radio-Canada, deux groupes québécois souhaitent se joindre au Groupe Mach dans l’achat de Transat, mais « le développeur immobilier souhaiterait toutefois faire cavalier seul pour l’instant. »
Une compétition profitable à Transat
Rappelons que la compagnie aérienne est encore en pourparlers avec Air Canada pour une période d’exclusivité jusqu’au 26 juin. Air Canada propose d’acheter le transporteur à 13 $ l’action.
Selon Louis Hébert, professeur titulaire du Département de management à HEC Montréal, Transat aurait « tout intérêt à encourager la multiplication des offres d’achat et chercher à favoriser une surenchère » afin de pousser Air Canada à bonifier son offre. Selon le spécialiste, le futur propriétaire devra non seulement « avoir les poches profondes » pour mettre la main sur la compagnie, mais également « avoir les moyens de la mettre en valeur », précise M. Hébert. « Il y a toutefois toutes sortes de règles qui régissent ce genre de situations; il y a d’abord un devoir de transparence, parce qu’il faut que les marchés soient au fait des différentes démarches. »
Offre conditionnelle
L’offre de Mach est néanmoins conditionnelle au financement du gouvernement du Québec pour la somme de 120 millions de dollars, expliquait Vincent Chiara dans un communiqué de presse la semaine dernière. Chiara a déclaré avoir soumis un plan d’affaires à l’entreprise de financement du gouvernement du Québec, Investissement Québec, et s’attend à savoir dans une semaine si le gouvernement fournira le prêt.
Le PDG a également fait allusion à un possible partenariat minoritaire avec TM Grupo Inmobiliario, un promoteur immobilier espagnol et exploitant hôtelier qui fait des affaires au Mexique et en Méditerranée.
Hier, on apprenait que Transat a enregistré des résultats à la baisse au deuxième trimestre. L’entreprise explique sa faible performance par une hausse des prix du carburant et un repli du huard par rapport au dollar américain.