Alors que des clients continuent de voir certains de leurs vols annulés par les transporteurs canadiens, des experts de l’industrie prédisent que les retards, les délais d’attente et les annulations de vols qui paralysent le secteur du voyage au Canada devraient se poursuivre tout au long de l’été.
«Nous prévoyons un été cahoteux. C’est une période occupée», a déclaré Monette Pasher, présidente par intérim du Conseil des aéroports du Canada, citée par CBC News.
Le problème est que la demande pour les voyages est revenue en force, alors que les aéroports et les compagnies aériennes ne sont pas préparés et ne disposent pas des effectifs nécessaires pour servir les clients adéquatement.
Cela a forcé certaines compagnies à réduire leur fréquence, au grand désarroi des passagers.
Pasher a souligné qu’Air Canada et WestJet avaient fait «un pas dans la bonne direction» en réduisant leur capacité pour l’été afin de permettre à d’autres vols d’opérer convenablement.
Les deux transporteurs ont effectivement annoncé qu’ils opéreront à capacité réduite pendant l’été en vue de désengorger le système qui peine à fournir, Air Canada ayant indiqué devoir annuler environ 154 vols par jour et WestJet ayant réduit son horaire de 25 % pour l’été.
Les annulations de vols, dont certaines sont subites, occasionnent de la frustration chez les passagers, qui doivent dire adieu à leur projet de voyage ou trouver un plan B pour rentrer chez eux.
Une demande plus forte que prévue
Selon Pasher, une demande plus importante que prévu a pris de court les transporteurs. Si l’industrie s’attendait à une augmentation de la demande, celle-ci a clairement été sous-estimée, a-t-elle expliqué.
«Tous les sondages et les experts de l’industrie se seraient attendus à ce que notre industrie soit à environ 70 % [des niveaux pré-pandémiques] cet été. Nous nous attendions donc à une forte augmentation de la demande, a déclaré Pasher à CBC News. Nous savions que les gens voulaient voyager, mais je ne crois pas que personne de notre industrie se serait attendu à ce que la demande soit à 90 % ou 100 % de ce qu’elle était avant la pandémie.»
Elle souligne que des progrès sont observés en termes d’embauche de personnel dans les aéroports, ce qui devrait permettre de corriger la situation éventuellement. Mais il faut laisser du temps aux compagnies aériennes de former le nouveau personnel.
«Les compagnies aériennes augmentent leurs effectifs et ont des horaires réduits», observe Monette Pasher.
«Je pense que dans quelques semaines, nous allons voir les choses s’améliorer davantage. Mais les niveaux de personnel n’étant toujours pas revenus à leur niveau d’avant la pandémie, il faudra un certain temps avant que ces problèmes ne soient résolus.»