Dossier. Il est comment, le Botticelli? Quoi dire à vos clients sur cette croisière? Les excursions offertes aux escales, elles ressemblent à quoi? Open Jaw Québec vous propose maintenant de passer tous ces points en revue.
La vie à bord du Botticelli : à retenir
-l’animation à bord a été à la lumière de la clientèle du moment : assez franco-française. Au menu : quiz, karaoké, encore quiz, balades en musique, modeste prestation danse & défilé de mode d’antan
-dans les brochures de CroisiEurope, la nourriture offerte à bord est décrite par moment comme relevant de la « cuisine française raffinée »; il est plus sage de la décrire à vos clients comme étant « française conviviale et bonne comme à la maison »
-à bord, un bar et une salle à manger; le pont supérieur au grand air est le rendez-vous à ne pas manquer pour les meilleures vues sur le voyage
-bien qu’on indique qu’il a été « entièrement réaménagé en 2016 », le Botticelli n’a pas encore tiré son numéro, selon la direction de la compagnie, pour se faire moderniser les intérieurs et la déco à hauteur des navires les plus illustres de la flotte CroisiEurope. Il faut donc être prudent dans les comparaisons avec les autres navires de la compagnie, dont le MS Renoir, à titre d’exemple, qui présente fenêtres plancher-plafond et visuel au goût du jour.
Les excursions selon CroisiEurope
Pour ses croisières sur la Seine, la compagnie regroupe ses excursions dans deux catégories : « classique » et « dynamique ». Les excursions qui ont agrémenté la croisière à laquelle nous avons participée faisaient partie de la première.
La catégorie « classique » a révélé un lourd penchant pour l’histoire, celle des grandes dates au fil des siècles, celle des personnages historiques comme Napoléon 3 et Louis XIV, celle des infrastructures qui ont façonné le parcours d’un peuple (une église disparue, une forteresse oubliée, une horloge symbolique).
Les guides locales qui ont été mandatées par CroisiEurope pour nous accueillir se sont exprimées dans un bilinguisme français & anglais admirable. À noter que durant les visites, ces guides ont livré cette même approche : l’exposé oral sérieux basé sur des faits historiques.
Quant au tempo imposé – lent, contemplatif et passif – celui-ci a bien desservi la clientèle âgée (70, 80) pour qui le trajet tranquille en autocar et la balade petits-pas dans les villes, sur fond de faits historiques racontés par la guide dans les oreillettes, composent un ordre du jour adéquat en voyage.
À passer sous le tapis…
L’excursion en autocar au départ de Honfleur et intitulée « Découverte gourmande du Pays d’Auge ». Au programme : 2h30 de trajet, deux arrêts.
Le premier arrêt est décrit comme ceci: « village fromager Graindorge, installé à Livarot depuis 1910. Vous découvrirez les ateliers fromagers à travers un couloir de galeries vitrées permettant de comprendre les différentes étapes de la fabrication des fromages normands, depuis l’arrivée du lait jusqu’à l’emballage des fromages. »
En réalité, on ne visite pas un village mais une usine. Pas de vache, pas de fromager/fromagère avec qui faire la visite. Uniquement un labyrinthe entre les murs de type file-d’attente-du-manège-chez-Disney, avec panneaux d’infos, vidéos en boucle sur écran télé et fenêtres donnant sur des laboratoires équipés d’une machinerie pour le contrôle de qualité et l’emballage. On termine le tout avec une dégustation de 4 fromages & cidre dans une salle de type cafétéria et sans animation.
Le second arrêt est à Beuvron-en-Auge. Au programme : brève virée à pied dans le centre bucolique de ce village où les maisons à colombages sont sublimes. Mais on y est que 30 minutes trop chrono.
Notons ici que la direction de CroisiEurope a confié à Open Jaw Québec que la visite du « village fromager Graindorge » sera peut-être revue et corrigée pour la prochaine année.
Vos clients doivent savoir que :
-CroisiEurope est une compagnie française : gestion, service et animation à bord et excursions se déroulent en français; les membres du personnel à bord (bar, salle à manger, ménage) sont Européens (France, Portugal, Hongrie, Brésil…) et certains d’entre eux parlent peu le français et l’anglais comme langue seconde
-les excursions aux escales ne sont pas incluses dans le prix de la croisière; elles peuvent être achetées à l’avance ou à bord à la pièce; un forfait est également offert et permet de réduire la facture
À bord du Botticelli :
-les fenêtres des cabines situées à l’étage inférieur ne s’ouvrent pas
-les cabines dotées d’un vrai lit double sont en nombre très limité (5 sur les 75 du navire); les 70 restantes sont meublées de deux lits simples disposés côte-à-côte (sans sur-matelas, aucun disponible à bord)
-les cabines présentent décor et ameublement modestes
-de très petite superficie, la douche de la salle de bain de la cabine peut présenter une problématique embêtante pour les personnes qui font de l’embonpoint
-chaque cabine dispose de son propre thermostat et d’un coffre-fort (celui-ci est toutefois installé en haut et au fond de la penderie, donc hors de portée sauf si on grimpe sur la chaise ou si on mesure plus de 6 pieds)
-les repas du midi et du soir ne sont pas à la carte, ni en formule buffet; le menu est le même pour tous – service à la table
-la cuisine gère les intolérances et allergies alimentaires; il faut le rappeler au personnel de la salle à manger
-les places assises en salle à manger sont attribuées aux passagers à l’embarquement initial de la croisière; cette attribution est valide pour toute la durée de la croisière
-aucun service en cabine n’est offert, à l’exception du ménage
-l’accès à Internet à bord est offert mais souvent interrompu.
Photos : Isabelle Chagnon
Notre journaliste était l’invitée de CroisiEurope.