Quatre croisiéristes américains condamnés à payer 440 M $ d’amende pour l’utilisation d’un port « saisi » à Cuba

La Havane, à Cuba

Un juge d’un tribunal américain de la Floride a statué que quatre grandes compagnies de croisière américaines devront chacune payer plus de 100 millions de dollars en amende à la Havana Docks Corporation pour avoir utilisé illégalement des installations portuaires cubaines alors que leur propriété est « contestée ».

La compagnie américaine Havana Docks Corporation a intenté des poursuites contre plusieurs compagnies de croisière en 2019. Des jugements identiques ont été rendus contre Norwegian Cruise Line Holdings, Carnival Corporation, Royal Caribbean Group et MSC Cruises tout juste avant la nouvelle année, selon divers médias.

Tel que le rapporte Skift, les litiges sont survenus à la suite de la décision de l’administration Obama d’autoriser les croisiéristes américains à faire escale à Cuba à partir de 2016.

Cette décision faisait partie d’un assouplissement de l’embargo commercial imposé à l’époque de la guerre froide par les États-Unis contre Cuba.

L’assouplissement a été annulé en 2019 par l’administration Trump, qui a également permis aux citoyens américains de poursuivre des tiers pour avoir utilisé des biens prétendument saisis par le gouvernement cubain à la suite de la révolution socialiste des années 1950.

La Havana Docks Corporation affirme qu’elle n’a jamais été indemnisée par Cuba pour la saisie de son terminal maritime et qu’elle a poursuivi les compagnies de croisière pour obtenir une indemnisation.

Au moins deux des compagnies de croisière accusées disent qu’elles contesteront les décisions.

Un représentant de NCLH a déclaré à Cruise Week qu’il ne commenterait pas les « litiges en cours ».

Un porte-parole de Royal Caribbean Group a affirmé que la compagnie n’était pas d’accord avec la décision du juge et ferait appel.

Carnival Corp a déclaré que la compagnie de croisière « se livrait à des voyages légaux explicitement autorisés et encouragés par le gouvernement américain. Nous sommes fortement en désaccord avec la décision et le jugement, et prévoyons de faire appel de ces décisions ».

La décision est susceptible de provoquer un effet boule de neige dans l’industrie. Les croisiéristes, les compagnies aériennes et les hôteliers qui ont commencé à opérer à Cuba alors que l’embargo américain avait été assoupli pourraient désormais être confrontés à des poursuites de la part de demandeurs basés aux États-Unis qui détiennent des biens à Cuba.

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