Les voyageurs qui espèrent se rendre à New York en train cet été devront trouver une autre alternative de transport.
Après seulement trois mois de reprise, la compagnie américaine Amtrak a suspendu le service de sa ligne Adirondack entre Albany et Montréal, ce qui signifie que le train ne s’arrêtera plus dans la métropole.
Ce train, qui est censé relier Montréal à New York, a repris du service en avril dernier après avoir été fermé pendant trois ans en raison de la pandémie, rapporte The Insider.
Selon un article datant du 26 juin publié par WPTZ, un média local, cette fermeture est due à la réglementation canadienne imposée par le Canadian National (CN) en matière de températures élevées.
Un porte-parole d’Amtrak a déclaré à WPTZ : « Le partenaire ferroviaire d’Amtrak, Canadian National, a mis en place une politique de vitesse réduite au Canada en raison de la chaleur, ce qui a une incidence sur l’itinéraire Adirondack d’Amtrak. Les trains 68 et 69 partiront et arriveront à Albany, NY, jusqu’à nouvel ordre. »
Amtrak n’a pas répondu immédiatement à la demande de commentaire d’Insider.
Les opérateurs touristiques de Montréal commencent déjà à ressentir les conséquences de la suspension du seul train quotidien entre leur ville et New York, tel que rapporté par Global News.
« L’été est la saison touristique la plus chargée à Montréal. Et entre New York et Montréal, il n’y a pas d’alternative ferroviaire », a déclaré Aurélie de Blois, porte-parole de Tourisme Montréal. « C’est très décevant. »
Amtrak a expliqué que la suspension du service était due à « l’application incohérente de la politique en matière de réglementation de la chaleur par CN, ce qui signifie que les clients pourraient se retrouver bloqués ou connaître des retards de plus de trois heures ».
De son côté, CN a renvoyé la responsabilité à Amtrak, affirmant que la compagnie n’avait pas payé les frais d’entretien nécessaires pour effectuer des améliorations sur la ligne, afin de la rendre capable de supporter les températures estivales élevées.
« C’est une contrainte majeure pour de nombreux voyageurs », a souligné Mme de Blois lors de l’entrevue, ajoutant que plus de 100 000 personnes empruntent cet itinéraire chaque année.