À peine les compagnies de croisière Club Med et Exploris ont-elles prévu, pour la première fois, une longue escale de 3 jours (Club Med) et 8 jours (Exploris) en Guyane cet automne, que la destination saute sur le filon et embraye sur les projets de services et aménagements.
Avant ces deux escales, des bateaux de croisière avaient déjà chatouillé la Guyane. Alors pourquoi cette piqure aujourd’hui? À cause de la durée de ces escales (3 et 8 jours).
« L’Office de Tourisme du Centre Littoral a réussi à convaincre ces deux grandes compagnies de croisière, Club Med et Exploris, de baser leurs navires au Port de Dégrad des Cannes. Cela permettra désormais d’assurer des embarquements et débarquements réguliers de passagers et de membres d’équipage en Guyane, une première pour le territoire » rapportait OutreMers 360 hier.
« Jusqu’à présent, les navires de croisière ne faisaient que des escales limitées de quelques heures aux Iles du Salut, avec peu d’impact économique pour la région. Ce nouveau partenariat veut ouvrir la voie à des opportunités économiques significatives pour les entreprises locales, notamment dans les secteurs du transport, du guidage touristique, des agences réceptives et de l’artisanat. »
« Des opérateurs et des institutionnels ont créé un club croisière pour surfer sur les retombées de ces visites touristiques, rapportait également hier Le portail des outre-mer de France info. « L’ambition de ce club est d’apporter un vent nouveau sur le plan économique à travers cette filière croisière qui jusqu’alors n’était pas organisée« , explique Thierry Elibox, président de club croisière de Guyane.
« L’arrivée de croisière sur notre territoire, c’est aussi bénéfique pour nos entreprises pour montrer ce qu’on a de bien sur le territoire guyanais« , soutient Claude Plenet, vice-président au développement économique de la communauté d’agglomération du Centre Littoral (CACL), à Matoury, en Guyane.
La langue française et l’Amazonie française
Ces deux atouts auraient été les premiers arguments du volet tourisme à séduire les deux compagnies de croisière françaises qui y feront escale. En effet, le français est sa langue officielle et la Guyane compte 8 millions d’hectares de forêts, soit environ 97 % de son territoire, qu’on appelle l’Amazonie française.
Une escale aussi pour l’approvisionnement
Selon les informations qui circulent, la Guyane pourrait devenir une importante destination de croisière également en raison du volet approvisionnement. On serait ici dans une dynamique du « joindre l’utile à l’agréable » :
« Contrairement aux escales classiques, les deux bateaux vont rester plus longtemps et vont devoir s’approvisionner en Guyane, rapporte également Le portail des outre-mer. « Nous nous sommes rapprochés des entreprises guyanaises pour leur demander de jouer le jeu au niveau des stocks pour alimenter les bateaux en conséquence. C’est très important dans le dispositif, car les croisiéristes nous font confiance sur ce point« , souligne Claude Plenet.