Ukraine : « nous ne voulons pas développer un tourisme noir »

Quand les voyageurs internationaux pourront retourner en Ukraine pour y faire du tourisme, « nous devrons susciter l’intérêt pour le pays, pas seulement en tant que peuple que vous soutenez et pour lequel vous vous sentez désolé, mais aussi en tant que pays que vous souhaitez soutenir en visitant.

« Nous ne savons pas quand. Nous ne savons pas si ce sera cette année, l’année prochaine ou dans deux ans. Nous avons ce temps pour nous préparer, pour avoir des projets – même s’ils sont en suspens pour le moment. Mais nous savons comment agir à partir du moment où les frontières ukrainiennes et le ciel ukrainien rouvriront.

« Et si nous voudrons leur raconter l’histoire de cette guerre et celle des gens, et montrer les conséquences et les crimes de guerre russes, nous ne voulons pas développer un tourisme noir ».

1000ème jour de guerre

Aujourd’hui 19 novembre 2024 sonne le 1000ème jour de guerre en Ukraine. Si le pays est absent des circuits touristiques du moment, la présidente de l’Agence nationale ukrainienne pour le développement du tourisme, Mariana Oleskiv, a quand même des choses à dire.

Open Jaw Québec a pris connaissance de ses mots et ses espoirs, qu’elle avait confiés à la plateforme britannique Independent il y a quelques mois.

La roue continue de tourner…

Depuis le début de la guerre, Open Jaw Québec n’a cessé de parcourir les tribunes traitant du tourisme en Ukraine (ici, et aussi ici) et ce, notamment dans le but de comprendre comment un pays en guerre en 2024 entrevoit un avenir heureux à venir sur le plan touristique.

Et aussi pour prendre des nouvelles de la destination :

« Nous avons toujours du tourisme – du tourisme intérieur – en Ukraine. Et c’est quelque chose qui nous aide à faire face à tout ce qui se passe dans notre pays.

« Les Ukrainiens voyagent, ils voyagent en famille avec des enfants depuis des destinations moins sûres vers des destinations plus sûres : dans les montagnes des Carpates, dans le centre-ouest de l’Ukraine. C’est quelque chose qui nous permet de préserver notre santé mentale et d’aller bien » confiait Mariana Oleskiv.

…mais voit apparaitre les prochains débats?

Quant au tourisme consommé par les voyageurs internationaux, il y en aurait actuellement, et plus qu’on pense. Et ce tourisme d’aujourd’hui voit naître de nouvelles préoccupations qui pourraient bientôt faire débats :

« En Ukraine, les responsables du tourisme planifient le tourisme d’après-guerre, mais le nombre de visiteurs est déjà en hausse et il y a une inquiétude croissante face au tourisme de guerre et à la commercialisation de la tragédie », soulevait The Times en août dernier.

Si vous souhaitez suivre l’évolution du tourisme en Ukraine, c’est par ici.

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Isabelle Chagnon
Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.