Le Groupe Air France annonçait récemment que, parmi ses initiatives pour réduire son empreinte carbone et ses émissions de gaz à effet de serre, elle tablait sur l’éco-pilotage. Portrait éclair d’un concept astucieux.
À la base, on définit l’éco-pilotage comme étant une façon plus efficace, sur le plan environnemental, de piloter un avion.
Les initiatives envisagées par le Groupe Air France, dans le cadre de ce concept d’éco-pilotage, sont notamment :
-emprunter des trajectoires plus directes en coordination avec le contrôle aérien
-rouler sur un moteur
-allègement du poids des avions.
Quoi d’autre.
Spécialisé dans les actualités aéronautiques et spatiales, le site Internet Aeromorning.com précise ce qu’est l’éco-pilotage en relevant les techniques de pilotage additionnelles suivantes :
-faire des économies de carburant en utilisant des technologies de type GPS comme OptiDirect, qui propose des raccourcis aux pilotes de ligne pendant le vol, et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre
-utiliser d’autres technologies comme OptiLevel, un concept qui permet, grâce à la prise en compte de l’effet des différents vents et températures, à différents niveaux de vols, sur la performance des avions, d’aviser les pilotes sur l’intérêt ou non de demander au contrôle aérien un changement de niveau de vol.
Réduire le carburant : pour réduire les coûts et le poids de l’avion
Le Journal de l’Aviation aborde également le sujet et soutient que réduire la quantité de carburant consommée durant un seul vol, permet à la fois de réduire de beaucoup les dépenses de la compagnie, mais aussi de réduire le poids de l’avion. Qui dit poids plus léger, dit consommation de carburant plus légère, donc plus écologique.
Mais aussi, tout comme le Groupe Air France, les spécialistes qui se prononcent dans ce journal soutiennent que les méthodes de pilotage peuvent faire une grande différence.
Par exemple, faire des « approches en descente continue, plutôt que par paliers, permet de réduire la puissance des moteurs ».
Le site Actu.fr précise ici comment fonctionne l’approche en descente continue :
« Au moment de l’atterrissage, par exemple, à condition que le trafic le permette, le pilote peut décider une descente douce, c’est-à-dire planée. Lors d’une descente traditionnelle, l’avion descend en palier, en remettant du gaz pour se stabiliser. C’est plus simple pour le contrôle aérien, qui connaît alors précisément la position de l’avion. Mais cette descente dite traditionnelle, par ailleurs plus bruyante, nécessite davantage de carburant. »
Quand le concept d’éco-pilotage s’invite en cabine
Dans la foulée des changements adoptés dans les opérations des avions, le site Hub Privé pose aussi un regard sur le service offert aux passagers, en cabine.
On souligne les initiatives souhaitables suivantes :
« D’autres mesures, telles la suppression des plastiques à usage unique à bord, sont en cours d’adoption. À titre d’exemple, Transavia a remplacé tous ses sacs plastiques par des sacs en papier kraft. Les touillettes en plastique ont également été supprimées. Ses serviettes sont en papier non chloré et les couteaux en écorce de bambou.
« L’idéal, pour les compagnies aériennes, serait d’arrêter de distribuer les choses en kit, et plutôt de s’adapter au cas par cas à la demande des passagers. Cela éviterait le surplus d’emballage et le gaspillage. L’engagement est totalement collectif et d’autres initiatives peuvent être prises au sol, dans les locaux et parfois par les passagers eux-mêmes. Par exemple, le fait de privilégier un trajet direct à une escale peut faire économiser une quantité de carburant non négligeable. »